La lutte antiacridienne, entamée depuis plusieurs semaines à travers les wilayas du Sud et celles des Hauts-Plateaux et qui a bénéficié d'une grande campagne médiatique est loin d'arriver à sa fin. À Djelfa, pas moins de 28 communes, dont le chef-lieu de la wilaya, sont infestées par les criquets pèlerins. Les dégâts enregistrés, qui sont d'une grande ampleur malgré les moyens mobilisés par le Haut-commissariat pour le développement de la steppe (HCDS), la Conservation des forêts, la direction de l'agriculture, ne sont pas encore communiqués. La cellule de lutte antiacridienne s'est contentée hier, de nous donner la superficie des terres jusque-là traitées, évaluée à 92,103 hectares, situées, particulièrement dans les communes de Moudjbara, Aïn Jbel, Messaâd et Aïn Chouhada. La lutte antiacridienne à Djelfa demeure insuffisante au moment où des dizaines d'agriculteurs sont révoltés des agissements des “spéculateurs” qui vont exploiter cette situation désastreuse pour gagner de l'argent en revendant les substances antiacridiennes. Par ailleurs, nous avons appris que des millions d'essaims de criquets se sont déjà installés dans les communes du Sud de la wilaya e Médéa, alors qu'un important arrivage de criquets est attendu à Djelfa en provenance de la wilaya de Tiaret, dans les prochains jours. Une chose est sûre, Saïd Barkat, le ministre de l'Agriculture doit se préparer pour annoncer le bilan catastrophique enregistré dans une dizaine de wilayas du pays. L. G.