Le virage de la politique espagnole au Sahara occidental a “aggravé la situation”, a affirmé le porte-parole du Parti populaire (PP) au Congrès des députés espagnol, Eduardo Zaplana, dans une interpellation urgente sur la politique extérieure du gouvernement socialiste espagnol au pouvoir, a rapporté Europa Press. “Le virage de la politique traditionnelle espagnole, que quelques-uns ont qualifié de trahison de nos obligations envers le peuple sahraoui, loin de solutionner le conflit, témoigne de la gravité de la situation”, a affirmé M. Zaplana, cité par la même source. Il demandera si le gouvernement Zapatero a protesté officiellement auprès du Maroc pour son accusation de l'Espagne d'être l'instigatrice de l'Intifadha sahraouie dans les territoires occupés. M. Zaplana critiquera le gouvernement socialiste pour s'être “aligné sur la France dans ses thèses sur le Sahara, rappelant qu'un an est passé depuis la fameuse promesse du président du gouvernement, durant sa visite à Paris, que la solution du conflit interviendra dans six mois”. “Avez-vous protesté formellement auprès de Rabat contre une telle insulte ?”, a-t-il interrogé. “Ou bien vous avez opté pour offrir vingt autres chars de combat au Maroc pour apaiser sa colère et l'aider à réprimer les Sahraouis ?”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, des centaines d'Espagnols et de Sahraouis ont manifesté, mercredi dernier, devant l'ambassade marocaine à Madrid, pour dénoncer la répression des forces spéciales marocaines contre la population sahraouie sans défense dans les territoires occupés et au Maroc, a constaté SPS. “Non à la violence, si à l'indépendance”, “Cette ambassade est couverte de sang d'innocents”, “Vive le Polisario”, “Libérez les détenus”, sont, entre autres, des slogans scandés par la foule, qui arborait les couleurs de la Rasd et portait des pancartes avec de multiples slogans dénonçant l'occupation marocaine illégale du territoire sahraoui. Le coordinateur des Associations (espagnoles) amies du peuple sahraoui, José Taboada, appellera l'ONU, l'UE et le gouvernement Zapatero à “assumer leurs responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental et dans la protection des civils sahraouis”, déplorant la passivité de ces instances devant la répression marocaine dans le territoire sahraoui. SPS