“L'Afrique est de retour”, a lancé hier à Addis-Abeba le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, lors de l'ouverture du troisième sommet des chefs d'Etat de l'organisation panafricaine. “Vous continuerez à faire l'histoire, à accélérer l'histoire, à la hauteur des défis actuels, à la hauteur de l'Afrique, terre d'espérance. Vous marquerez clairement que l'Afrique est de retour”, a-t-il déclaré à la quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement présents. “Africa is back”, a-t-il insisté, en anglais cette fois. L'ancien président malien s'est félicité de la mise en place de nouvelles institutions au sein de l'Union africaine, qui, avec de nouvelles ambitions, a succédé en 2002 à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), très critiquée pour son impuissance à résoudre les crises qui secouent le continent. “L'Afrique est souvent présentée comme un risque, un risque pour elle-même mais aussi un risque pour le monde entier. Nous refusons cette image, que nul ne s'y trompe ! Pour nous, l'Afrique est une grande opportunité malgré tout”, a-t-il estimé. “Nos potentialités sont grandes. De nouvelles lueurs de paix apparaissent”, comme dans le sud du Soudan ou au Burundi, a-t-il poursuivi. “À l'horizon 2025, nous serons plus d'un milliard trois cent millions d'Africains, presque autant que les Chinois ou les habitants de l'Inde, plus que l'Union européenne et les Etats-Unis réunis, avec l'avantage d'une population plus jeune, près de huit cent millions ayant moins de quinze ans”, a encore souligné Oumar Konaré. “Nous serons demain le nouveau marché. Nous serons demain le jeune marché”, a-t-il prédit.