Leur détention, accuse la Ligue, n'a rien à voir avec “des crimes ou des délits”. ll La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) a appelé, hier, à la libération des huit détenus du “Mouvement citoyen du sud”, incarcérés depuis le 5 juin dernier à Ouargla. “Leur état de santé est critique. Il nécessite une réaction urgente de la part des défenseurs des droits de l'homme et des autorités responsables de l'arrestation de ces délégués de citoyens et militants des droits de l'Homme dont le seul tort est d'avoir lancé des actions citoyennes qui n'ont rien à voir avec des crimes ou des délits”, soutient la Laddh, dans son appel signé par Ali Yahia Abdennour, son président. Six des huit délégués sont en “grève de la faim depuis le 26 juin pour protester contre leur mise en détention provisoire et le traitement humiliant” qui leur est réservé. Un membre de la Ligue, Me Ahmine Noureddine, officiant à Laghouat, “a constaté sur les lieux que les conditions de détention sont pour le moins déplorables. Les détenus ont été placés en isolement dans des cellules à peine aérées en période de chaleur caniculaire en particulier dans le sud du pays. Une situation d'autant plus pénible et dangereuse pour leur santé à telle enseigne qu'ils sont en grève de la faim”. La Laddh rappelle encore que les autorités judiciaires de Ouargla “reprochent aux six membres du Mouvement citoyen d'avoir procédé à la récolte de signatures dans le cadre de comités de quartiers pour demander aux habitants de ne pas payer leurs factures d'électricité, et aux deux militants du bureau de la Laddh de Labiodh Sidi Cheïkh (d'El-Bayadh) d'avoir assisté aux réunions des membres du Mouvement citoyen du sud”. L. B.