La famille du journaliste, correspondant de presse, représentant régional de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) et militant du mouvement citoyen du Sud, emprisonné depuis le 24 mai passé, dans la prison de la wilaya de Djelfa, a été interdite de visite cette semaine. Ce qui a éveillé les soupçons des membres de sa famille quant à son état de santé après trois semaines de grève de la faim. Leurs appréhensions se sont avérées fondées et ont été confirmées par un travailleur exerçant au sein de cette prison. C'est du moins ce qu'a indiqué, hier, un communiqué transmis à la rédaction. La famille du journaliste a frappé à toutes les portes pour avoir des renseignements officiels, mais en vain. Ils ne savent même pas dans quel hôpital il aurait été évacué. “Attendez la prochaine visite ou le prochain procès”, leur a-t-on dit au sein de l'administration pénitentiaire. Il est à rappeler que la famille du prisonnier ainsi que la Laddh ont déjà lancé un appel de détresse au bout de la première semaine de grève de la faim de ce dernier, vu “son état de santé en nette détérioration”. La famille Ghoul a réitéré, hier, cet appel pour la libération des détenus et “interpellé tous les hommes épris de liberté de faire en sorte que leur fils soit libéré, ainsi que tous les prisonniers politiques en refusant l'injustice”, ajoute la correspondance adressée à la presse. Hafnaoui Ghoul entame le quatrième mois de détention alors que d'autres plaintes ont été déposées contre sa personne, à l'exemple du dernier procès au courant du mois d'août passé, où il avait été condamné à une peine de trois mois de prison ferme assortie de lourdes amendes. Ce qui a alourdi les condamnations prononcées contre lui depuis le 23 mai dernier. Hafnaoui Ghoul a toujours refusé d'admettre les chefs d'accusation retenus contre lui en les qualifiant de “triste scénario qui l'a conduit aux portes de la geôle”, sa peine a été décrétée “en toute hâte”. Celle-ci, selon lui, “était entachée de considérations typiquement politiques”. Ne sachant plus à quel saint se vouer, la grève de la faim entamée depuis trois semaines a été son seul recours. M. B.