La session parlementaire de printemps a été clôturée, hier, dans une ambiance de soumission totale à la présidence de la République et au pouvoir exécutif. Le président de l'APN, Amar Saïdani, s'est confondu en remerciements à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à son accession au perchoir de la Chambre basse. Comme pressenti, il a consacré une bonne part de son allocution à la réélection de Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême. Il a manqué de mots pour signifier que ce scrutin “a forgé aux yeux de l'opinion nationale et internationale l'image d'une République algérienne à l'avant-garde des pratiques démocratiques, en Afrique et dans le monde arabe”. Le troisième personnage de l'Etat a tellement abusé de louanges à l'adresse du président de la République et du gouvernement que ses propos ont dû, par moment, gêner ceux qu'ils ciblaient. De haut de son perchoir, Amar Saïdani s'est attelé par la suite à donner une image idyllique du fonctionnement de l'APN. Exit les turbulences, pas si lointaines, qu'a traversées l'Assemblée nationale avant que les hauts décideurs de ce pays ne procèdent à son “redressement”. Dans la matinée de la même journée, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, s'est acquitté de la traditionnelle cérémonie de fin de session. Lui aussi s'est longuement attardé sur ce qu'il a considéré comme les trois évènements marquants de la session de printemps : l'élection présidentielle, le débat autour du programme du gouvernement et le rôle joué par le conseil dans le domaine de la législation et du contrôle. Pour Abdelkader Bensalah, l'élection présidentielle du 8 avril dernier pèche par une “originalité qui tient à la fois à la réunion de garanties politiques, juridiques et judiciaires, aux conditions de transparence, de liberté qui l'ont caractérisée, ainsi qu'aux moyens matériels mobilisés par l'Etat, pour sa réussite”. S. H.