Le gouvernement vient de doter les services de contrôle du ministère du Commerce de moyens plus conséquents. Ces derniers étaient sous-équipés. Ce plan, qui s'étalera sur trois ans, s'articule autour de trois axes. Le premier prévoit le renforcement de l'édifice institutionnel de protection du consommateur, à travers la création d'une agence nationale de sécurité alimentaire, la mise en place du comité national Codex, la création d'un laboratoire national d'essais et d'analyses ainsi que la création d'un centre de formation et de perfectionnement des agents de contrôle. Second axe : la mise à niveau du potentiel d'analyses constitué de 18 laboratoires de répression des fraudes implantés à travers le territoire national : renouvellement des équipements obsolètes, acquisition de nouveaux équipements pour élargir l'activité d'analyses aux nouvelles techniques, aménagement de salles d'analyse, réalisation de sièges pour les laboratoires de Sétif, de Béjaïa, de Annaba et de Saïda implantés dans des locaux inadéquats. Troisième axe du plan : l'amélioration des compétences des effectifs existant et leur renforcement. Dans ce volet, il est prévu le recrutement de 1 500 universitaires aux profils liés à la protection du consommateur (microbiologistes, chimistes, technologues, cosméticiens, juristes, etc.), l'acquisition de matériel de contrôle préliminaire, l'acquisition de véhicules de liaison, de documentation technique, la formation et le recyclage des agents. Si ce renforcement des moyens de contrôle répond à l'attente des ménages, il n'en demeure pas moins qu'il s'agisse de la lutte contre l'informel, les intoxications alimentaires, le manque d'hygiène, la contrefaçon, la coordination intersectorielle fait énormément défaut, au détriment des intérêts et de la santé des consommateurs ! Synthèse N. R.