Le ministre a indiqué que les pouvoirs publics pensent à une nouvelle politique en vue de lutter contre le travail au noir. Un séminaire international de trois jours, organisé conjointement par l'UGTA, le BIT (Bureau international du travail) et la Fédération américaine des travailleurs de l'industrie chimique (Alfcio) s'est ouvert, hier, à Alger sous la présidence de M. Tayeb Louh, ministre du Travail et en présence notamment de M. Abdelmadjid Sidi Saïd. Les centrales syndicales de Tunisie (UGTT), du Maroc (UMT), de Mauritanie (UTM) et l'Union syndicale des travailleurs libyens, ont été conviées à cette rencontre, qui se tient du 23 au 25 juillet à Alger (Zéralda) et dont la tenue a été décidée à Genève, siège du BIT. “On compte plus de 53 syndicats, tous libres, et 22 organisations patronales en Algérie ; et la liberté des syndicats agissant dans le cadre de la légalité a toujours été très respectée”, a notamment déclaré le ministre du Travail, M. Tayeb Louh, lors de son allocution d'ouverture des travaux. Le ministre devait souligner, en outre, l'importance des “réunions bipartites et tripartites, cadre adéquat pour éviter les conflits sociaux et le meilleur moyen aussi pour régler les problèmes et la confrontation économique et sociale qui a un impact négatif direct sur le monde du travail”. Il a salué également la volonté des partenaires sociaux d'aider le pays pour maintenir la stabilité et un taux de croissance appréciable qui est passé de 3,2% en 1999 à 6,8% en 2003 avant de rappeler que “grâce à cette performance, le taux de chômage a baissé du taux de 29,3% en 1999 à 23,1% en 2003, entraînant en même temps, a poursuivi le ministre, une baisse du taux d'inflation à 2,6% en 2003”. M. Louh a indiqué que “2 200 conventions collectives, signées à ce jour, touchent plus de 1 898 000 travailleurs et 1 558 comités de participation créés dans tous les secteurs protègent quelque 877 000 travailleurs”. Répondant à une question sur le “travail au noir” lors d'un point de presse impromptu, le ministre a indiqué que “la législation algérienne est très claire dans ses dispositions concernant le domaine du travail informel”. Précisant la position gouvernementale face à cette situation, M. Louh dira que “nous allons vers une réorganisation de l'inspection du travail pour combattre le secteur informel avec l'entraide des administrations et de toutes les instances qui agiront contre la fraude et le travail informel” avant de préciser qu'il y a “un secteur informel et le travail informel”. Le ministre a souligné que “la réforme de l'inspection du travail va être confortée dans ses prérogatives et sera réorganisée avec notamment la création d'une inspection du travail dans chaque wilaya”. R. N.