Un mois après sa nomination, le premier secrétaire national du FFS n'a pas pu constituer son équipe. Des divergences sur la composante entre lui et Aït Ahmed semblent être à l'origine de ce retard. Le conseil national, qui devait se tenir jeudi dernier, a été reporté à une date ultérieure. C'est la deuxième fois que cette réunion est reportée. Les raisons avancées dans un communiqué, signé par le secrétariat technique, sont liées à “l'indisponibilité du premier secrétaire national, Mustapha Bouhadef, et d'un grand nombre des membres du conseil national”. La réunion du conseil national devait être l'occasion pour présenter le programme du premier secrétaire du parti ainsi que la liste de l'équipe avec laquelle il le mettra en application. La version officielle, avancée par le parti lors du premier report et attribuée à un retard accusé dans l'élaboration du programme d'action, ne semble pas tenir la route. Cependant des informations persistantes faisaient état d'un désaccord entre Mustapha Bouhadef et le président du parti Hocine Aït Ahmed sur le retour d'anciens militants. M. Bouhadef voudrait les récupérer et les placer au sein de l'exécutif. Des observateurs politiques s'interrogent sur cette volonté de Hocine Aït Ahmed de vouloir écarter les anciens cadres du parti et sa volonté à imposer lui-même les membres du bureau. Il faut savoir que statutairement c'est au premier secrétaire qu'il revient d'établir la liste pour la soumettre ensuite au président pour accord. Des sources proches du parti reconnaissent en fait que la constitution du secrétariat national est très difficile et qu'“il est normal que les consultations puissent prendre plus de temps dans un grand parti comme le FFS où il existe des divergences d'opinion”. Il reste que cette situation, qui dure depuis plus d'un mois, semble prendre de plus en plus d'ampleur. C'est du moins ce qui transparaît après la lecture du communiqué laconique rendu public hier. Il fait état de l'absence du premier concerné et d'un grand nombre des membres du conseil national sans pour autant avancer les raisons et surtout sans fixer la date pour la prochaine tenue de cette instance suprême du parti. L'absence “d'un grand nombre du conseil national” est-elle un indice de taille sur le désaccord qui existe entre le premier secrétaire et la présidence du parti ? Alors une question : y a-t-il scission au sein du conseil national ? Mustapha Bouhadef était, hier, injoignable et aucun responsable au niveau du FFS n'était habilité à s'exprimer à sa place. A-t-il déjà claqué la porte ou finira-t-il par trouver une solution intermédiaire avec Hocine Aït Ahmed ? M. B.