Chère est la tonne… de bruit dans ce luxueux hôtel de la côte ouest portant célèbre enseigne. Le voisinage, à deux kilomètres à la ronde, a souffert le martyre lors d'une nuit blanche, les nerfs malmenés et les tympans presque crevés. De 22h à 5 h le lendemain (vendredi passé), des décibels d'enfer ont jailli d'une sonorisation poussée à fond. De quoi faire sursauter des oreilles sourdes. Il paraît que cette pollution sonore — lourdement sanctionnée sous d'autres cieux —, est le sport favori des hôteliers algériens situés en bord de mer. Les patrons d'hôtels vous diront qu'ils font de l'animation et qu'ils créent de l'ambiance. Le plus triste dans l'affaire, en plus des dommages causés à la santé des citoyens, c'est le silence radio des autorités. Le tapage nocturne est bel et bien sanctionné par la loi algérienne. Mais ce sont les jeunes désœuvrés des quartiers populaires et les adeptes de Bacchus qui sont épinglés la plupart du temps. Quant aux patrons d'hôtels, amateurs de pollution sonore, ils continuent en toute impunité.