C'est hier, 21 août, qu'a été commémoré au cimetière El-Alia, le 11e anniversaire de l'assassinat de Kasdi Merbah en présence de parents, proches et anciens compagnons d'armes. Une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe avant que maître Mouley, compagnon du défunt durant la guerre de Libération nationale et actuel président du MAJD, ne prononce une courte allocution à travers laquelle il esquissa le parcours de l'ancien Chef de gouvernement, qu'il qualifiera de glorieux et d'exemplaire. Kasdi Merbah, qui a dirigé durant seize années les services des renseignements sous Boumediene, a exercé diverses fonctions ministérielles avant d'être appelé à la tête du gouvernement juste après la crise d'octobre 1988. Après son départ du gouvernement, en septembre 1989, il ne tardera pas à démissionner du parti du Front de libération nationale pour créer le MAJD (Mouvement algérien pour la justice et le développement). Le 21 août 1993, vers 19h40, alors qu'il traversait la localité de Bordj El-Bahri pour rentrer chez lui, il fut assassiné par un groupe armé que d'aucuns qualifièrent de “professionnel” en raison des gros moyens utilisés et de la violence de l'attaque qui n'apargnera ni son frère Abdelaziz, médecin, ni son fils Hakim, étudiant, ni ses deux compagnons Aziz et L'hachemi. Ce crime, qui demeure à ce jour une énigme, suscitera une vive émotion au sein de la population. Quant à la famille du défunt, elle ne désespère pas que “l'Algérie, pour laquelle s'est sacrifié Abdellah Khalef ainsi que nombre des siens et qui semble vouloir renouer avec l'Etat de droit, s'impose le devoir de rechercher les commanditaires de cet horrible forfait et de les présenter devant des juges algériens”. A. D.