Sans être tendue, l'ambiance au sein de la délégation algérienne vendredi était crispée et reflétait cette peur de revenir au pays bredouille. Même si le sujet n'est pas abordé directement par les membres de la délégation algérienne que nous avons trouvés au quartier général, il se dégageait un sentiment de crainte de voir les deux derniers espoirs algériens échouer. Toujours disponibles, Kamel Guemmar, le chef de mission et son adjoint, Amar Brahmia, qui ont déjà commencé à préparer leur bilan, positivent ce déplacement. M. Guemmar estime que tout s'est bien déroulé jusqu'à maintenant, sans qu'aucun incident majeur ne soit à signaler. Dans la discussion que nous avons eue avec lui, il dira : “La gestion du groupe a été bonne et les résultats sont généralement conformes aux prévisions.” Cela dit, il n'a pas fait allusion aux dernières courses de Saïd-Sief Ali et Saïd-Guerni Djabir. On avait l'impression qu'il ne voulait pas anticiper sur les événements. Ce sentiment était perceptible également chez d'autres membres de la délégation algérienne, qu'ils soient athlètes ou encadreurs. Mme Samia Benmaghsoula, la directrice technique des équipes nationales de natation, était quant à elle préoccupée par l'établissement du bilan de la participation de ses nageurs et nageuses, qu'elle qualifie d'entièrement positif. Elle coordonnait la rédaction du bilan avec ses deux entraîneurs. Elle n'a tout de même pas manqué de formuler le vœu de voir Saïd-Sief et Saïd-Guerni sur le podium, ce qui est, selon elle, le couronnement de cette participation algérienne. “Je serai très heureuse que Qassaman résonne dans le ciel d'Athènes. Grâce à Djabir ou Ali ou les deux à la fois, Inchallah.” Ce souhait qu'elle a exprimé à haute voix, est réitéré par plusieurs autres membres de la délégation, à l'instar de Nouria Bénida-Merah et son époux et entraîneur, Amar. L'ex-championne olympique du 1 500 m en période de convalescence a versé dans le même sens que la DEN de natation, en souhaitant une fin heureuse pour les Algériens. Comme à son habitude, Zine El-Abidine Saïd-Guerni, l'entraîneur de Djabir n'a pas dérogé à sa règle consistant à ne faire aucune déclaration à la presse à la veille d'une course de son fils. Il était là, plaisantant avec tous les présents, notamment Mustapha Larfaoui, venu rendre visite à la délégation, pour détendre l'atmosphère. Il a abordé tous les sujets de conversation à l'exception de la course. Toutes les tentatives de le faire parler, tentées par nos confrères de la radio, sont restées sont écho. Les principaux concernés, en l'occurrence le champion du monde en titre du 800 m, le médaillé d'argent du 5000 m des jeux olympiques de Sydney, en pleine période de concentration, n'étaient dérangés sous aucun prétexte. Un visiteur ressentait rapidement que tout le monde était dans l'expectative. Ils attendaient tous un événement important. En attendant le retour au pays, prévu pour le 30 août au soir, la gestion au quotidien se poursuit avec notamment un programme d'entraînement pour les athlètes concernés par les Jeux panarabes. K. A. 10 000 m Dames Abandon de Souad Aït Salem Engagé dans le 10 000 m, Souad Aït Salem n'a pu aller jusqu'au bout de son entreprise vendredi. Elle a abandonné l'épreuve à mi-parcours, parce que n'étant plus en mesure de suivre le rythme imprimé à la course par les autres concurrentes. Devant son état de faiblesse, elle a du être transportée à l'infirmerie en présence du chef de la mission algérienne Kamel Guemmar et du kinésithérapeute Mahmoud Yahiaoui. Aït Salem n'a peut-être pas supporté la chaleur. Il est vrai qu'il a fait très chaud vendredi à Athènes. K. A.