Une véritable panique s'est emparée, ces derniers jours, des habitants des localités de Aïn Kechra et de Settara. Les villages et monts de cette bande frontalière située entre les deux wilayas de Skikda et de Jijel, sont périodiquement visités par une dizaine de terroristes affiliés au GSPC et que dirige un certain Kaâkaâ. Ces derniers, et entre deux prêches appelant à la désobéissance, exigent des habitants de ces localités des droits pécuniaires sous forme de jezia pouvant atteindre les 600 000 DA par personne. La population ciblée par ces rackets est composée essentiellement des exploitants des concessions de chêne-liège et des transporteurs de ce produit, objet de toutes les convoitises. Au même moment, ce qui a jeté une psychose dans ces contrées, ce sont les aveux d'un repenti qui s'est rendu dernièrement aux services de sécurité. Ses ex-compagnons, selon une source locale, seraient sur le point de lancer les attaques meurtrières contre les populations de ces régions, notamment celles de la localité de Settara, située entre Aïn Kechra et El-Milia. Cette dernière est considérée comme une route de passage des trafiquants de liège. Selon des sources sûres, les hypothétiques expéditions terroristes ont pour but de limiter l'action des Groupes de légitime défense et autres Patriotes afin d'assurer, pour eux seuls, le contrôle de ces routes et, partant, récupérer les dividendes d'un trafic juteux. Il s'agit d'une véritable connexion entre le terrorisme et la mafia du liège qui a poussé des dizaines de familles à fuir ces zones à hauts risques, la veille du lancement de la campagne de récolte du liège. M. K.
