Le projet d'instaurer au sein du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, un diplôme équivalent à celui du baccalauréat dans le système éducatif est désormais renvoyé aux calendes grecques. Ce même diplôme que l'on désigne «bac professionnel» est de nature «antipédagogique» aux yeux du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi, qui s'est exprimé, hier, au forum du quotidien Djazaïr News tenu à l'hôtel El Aurassi. Ainsi, le bac professionnel, ce projet envisagé par les pouvoirs publics au temps du premier mandat du président Bouteflika, et qui n'a pas évolué depuis pour dépasser sa phase embryonnaire, ne verra point le jour pour la simple et bonne raison qu'il est frappé d'annulation. Une telle option est justifiée par M.Khaldi, par le fait que le bac professionnel ne répond pas à la vocation du secteur dont il a la charge. Une vocation qui fait référence, a-t-il expliqué, a la mission principale à laquelle s'attelle aujourd'hui le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, à savoir que ce dernier oeuvre à produire une main-d'oeuvre qualifiée correspondant aux besoins du marché national, notamment dans le domaine de l'industrie artisanale. De plus, la décision d'annuler le bac professionnel est dictée par le souci de la tutelle que gère M.Khaldi de ne pas encombrer davantage les services de l'Office national des concours et examens (Onec), seule structure habilitée à délivrer des diplômes. Un autre argument défendu par l'invité du forum de Djazaïr News pour justifier l'annulation du bac professionnel a trait au fait que cet examen ne concerne qu'une poignée de stagiaires au nombre de 736 inscrits dans divers centres de formation relevant de la tutelle évoquée plus haut. D'autre part, et concernant les écoles privées de formation professionnelle, M.Khaldi a souligné que celles-ci doivent se soumettre dans leur fonctionnement aux critères définis par la tutelle qu'il dirige. «Le ministère est décidé de frapper d'une main de fer contre toutes les écoles privées ne respectant pas les modalités de fonctionnement souscrites dans le cahier des charges», a déclaré l'orateur. Il existe en Algérie quelque 700 écoles privées de formation professionnelle, dont 150 sont définitivement fermées pour justement non-respect du cahier des charges. Enfin, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a plaidé, hier, pour l'implantation d'un centre de formation dans chaque commune du pays. Il a rappelé, dans la foulée, que seul le directeur de la formation professionnelle au niveau de chaque wilaya est habilité à authentifier les diplômes des apprentis.