La modernisation du système bancaire dépend des services d'Algérie Télécom. Poursuivant sa politique de modernisation des moyens de paiement, la Badr met à la disposition de sa clientèle “la carte retrait”. D'une durée de validité d'un an, la carte Badr de retrait (CBR) permet à son porteur d'effectuer des retraits en espèces, selon le plafond hebdomadaire fixé par la banque, auprès des guichets automatiques de billets (GAB) installés au sein des agences Badr. Dans un premier temps, 50 GAB sont installés au niveau national pour dépasser les 500 GAB d'ici à fin 2005, selon M. Boudjemaâ Abderrazak, DGA à la BADR. La carte permet aussi d'effectuer des retraits en espèces par mode Cash-Advance, qui consiste à faire des retraits selon la provision du compte, uniquement sur présentation de la carte CBR dans l'ensemble de agences ne disposant pas de GAB. Une démonstration devait être organisée, hier, pour les journalistes, au niveau de l'agence Amirouche, malheureusement le commutateur d'Algérie Télécom “est tombé en panne”, mercredi passé, et jusqu'à la matinée d'hier, il n'avait pas encore été remis en marche. En guise de réponses aux sollicitations de responsables de la Badr, “Algérie Télécom ne travaille pas les week-ends”. “C'est du moins la réponse du chargé de la permanence”, affirme un responsable de l'agence de Chéraga. Il fallait attendre samedi pour intervenir. Les journalistes, à cause d'une panne survenue un week-end, n'assisteront pas à la démonstration. La modernisation des banques incontestablement dépend, en grande partie, de la mise à niveau de son environnement, notamment Algérie Télécom. La Badr, tout en s'inscrivant dans le projet interbancaire, piloté par la Satim, a préféré aussi développer son propre système en partenariat avec ACI Worldwide filiale de TSAI (transactions systèmes architects inc), en matière de Software, et Hewlett Packard, en matière Hardware, leader mondial des serveurs de haute disponibilité Himalya Tandem. Ce serveur, nous dit-on, introduit pour la première fois en Algérie, offre de part sa technologie et son taux de disponibilité de 99,99%, une continuité du service. L'installation du serveur, aurait coûté près de 250 millions de DA à la Badr. Avec l'introduction de la carte de retrait et le concept de banque assise, le président-directeur général, M. Bouyacoub, parle d'agence Badr nouvelle norme, avec deux espaces. Un espace personnalisé dédié aux entreprises, aux commerçants et autres gros clients et un espace automatisé pour les salariés, qui généralement viennent à la fin du mois retirer leur salaire. La Badr souligne Bouyacoub “a une approche différente de celle adoptée par les autres banques de la place qui ont tendance à mettre les distributeurs de billets à l'extérieur”. Ce qui, précise-t-il, “est une bonne chose”. M. Bouyacoub pense que c'est prématuré d'installer les distributeurs automatiques de billets (DAB) à l'extérieur, pour un certain nombre de raisons. Pour lui, “nous n'avons pas encore d'habitudes de vie nocturne”. La Badr, dit-il, va continuer, à mettre les DAB, à l'extérieur, tout en sachant qu'ils sont très peu utilisés. Les statistiques, selon M. Bouyacoub, le confirment. Mais, la Badr privilégiera des DAB à l'intérieur des agences, et mettre fin à l'encombrement des guichets par les clients qui viennent retirer leur argent à la fin du mois. Ce que, selon M. Bouyacoub sur le plan sociologique, “l'Algérien préfère retirer son argent dans la discrétion et en toute sécurité. L'idée est d'habituer les salariés à utiliser la carte bancaire à la place du chèque”. M. R.