Toutes les banques et les agences d'Algérie Poste proposeront bientôt la carte de retrait et de paiement à des millions de clients. Le nouveau système de paiement de masse est lancé dès aujourd'hui à travers le circuit bancaire. Il démarre avec le traitement du chèque dans le nouveau système de télécompensation appelé Atci (Algérie-télécompensation interbancaire). Grâce à ce système, il est attendu la modernisation et la mise en place des normes et des instruments de paiement avec une contrainte forte de voir les règlements liés à chacun de ces moyens de paiement s'effectuer dans un délai de trois jours ouverts. Il permettra aussi une refonte des processus et des systèmes de traitement internes dans les banques en permettant aux agences de travailler progressivement au fil des évolutions en temps réel. Le système renforcera le réseau des télécoms et le rendra plus étendu, fiable et performant. Il servira, en outre, de cadre d'innovations en matière d'instruments de paiement tels que les virements et les prélèvements électroniques, les opérations de paiement et de retrait par carte bancaire. Le système mettra également en place des circuits d'échanges interbancaires dématérialisés et entièrement automatisés. Cette automaticité des échanges entre établissements donnera lieu à un raccourcissement des délais de règlement au profit de la clientèle. La Banque d'Algérie, toutes les banques, Algérie Poste, Algérie Télécom, Satim, l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) ont, faut-il le souligner, pris part à la mise en place de ce système. Le projet est, selon un communiqué du ministère délégué chargé de la Réforme financière, passé par plusieurs étapes allant de la mise en place de la solution système central jusqu'au lancement final en passant par la formation du personnel, l'adaptation des réseaux télécoms… Cette étape, explique-t-on dans le communiqué, s'inscrit dans le cadre global de la réforme de tout le secteur financier, engagée sous les trois volets, de la banque, de l'assurance et des marchés des capitaux. Le travail est accompli de façon soutenue sur une feuille de route approuvée par le gouvernement à la mi-2004. Par ailleurs, la réforme du secteur bancaire, indique le ministère délégué, renforcera la stabilité et la rentabilité. Elle engendrera une restructuration bancaire à travers la démarche de privatisation du CPA entreprise, la consécration de la spécialisation de deux banques publiques en l'occurrence la Badr et la Cnep et la mise en place d'un dispositif de restructuration du portefeuille de créances des banques. Le marché des crédits bancaires sera, en outre, dynamisé par la réévaluation des actifs de l'entreprise aux conditions (du marché) et l'augmentation des capacités d'engagement des ban-ques publiques (leurs fonds pro-pres…). Sur un autre registre, le crédit immobilier sera renforcé par la mise en œuvre des modalités d'application de l'hypothèque. Outre la réforme des assurances, le ministère compte réformer le marché financier en densifiant les émissions sur le marché obligataire et l'entrée en activité du dépositaire central des titres dénommé “Algérie clearing”. Quant à la prise en charge des autres instruments de paiement par le nouveau système à savoir les virements, les prélèvements, les opérations monétiques, elle se fera, précise-t-on dans le communiqué, progressivement pour être totalement réalisée au cours du 3e trimestre de l'année 2006. B. K.