En marge du séminaire de présentation des technologies japonaises en matière de dessalement et de traitement de l'eau, organisé hier à l'initiative de l'ambassade du Japon à l'hôtel Sofitel, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a expliqué à la presse que la révision de la tarification est toujours à l'étude au niveau du gouvernement. Revenant sur les grandes lignes de ce projet, il a indiqué que l'augmentation du prix de l'eau sera graduelle. Elle cible les gros consommateurs, les industriels et certains ménages. Elle ne touchera pas les particuliers dont la consommation est modeste. Par exemple, les ménages qui consomment 40 mètres cubes par mois pourraient voir leur facture augmenter. Pour cette catégorie, la hausse sera minime. En l'occurrence, la facture pourrait augmenter de 200 dinars. Sur les discussions engagées entre l'ADE et l'ONA avec la société française Ondeo-Degremont du groupe Suez pour la gestion de la distribution de l'eau dans la capitale, le ministre a indiqué que les négociations se poursuivent. Il reste des points d'achoppement. Mais la décision du gouvernement de confier à cette firme française la gestion des réseaux d'Aep d'Alger est arrêtée. Il ne s'agit pas de privatisation mais de gestion déléguée impliquant transfert de savoir-faire. L'expérience d'Alger dans ce domaine va être étendue à d'autres grandes villes telles que Oran. Sur les chantiers prioritaires du plan de relance bis en matière d'hydraulique, le ministre a souligné que l'état mettra le paquet sur les transferts d'eau et la réalisation de stations d'épuration en amont des barrages. En ce sens, dans son allocution d'ouverture du séminaire, il a souligné que 4,5 milliards de dollars vont être engagés par l'état au cours des quatre prochaines années dans la réalisation d'infrastructures hydrauliques. Le programme en cours de réalisation dépasse les 4 milliards de dollars. Au total, ce sont 9 milliards de dollars qui seront injectés dans le secteur avant 2010, sans compter le dessalement. Sur ce point précis, M. Sellal a rappelé l'objectif de production de 1 million de mètres cubes d'eau de mer dessalée à l'horizon 2009. “Nous allons le faire”, a-t-il assuré. L'Algérie ne tourne ainsi plus le dos à la mer. Il indiquera qu'un prêt de l'agence japonaise Jbic sera octroyé pour les projets de traitement des eaux saumâtres de Ouargla et Touggourt. Le ministre invitera enfin les sociétés japonaises présentes à s'impliquer à ce programme. Il en ressort des présentations de ces firmes, notamment des fabricants de membranes Hydranautics et Toray, qu'elles accumulent une riche expérience dans le dessalement de l'eau de mer et développent les technologies des plus fiables et les moins coûteuses dans ce domaine à l'échelle de la planète. N. R.