La firme américaine, Northrop Grumman, vient de finaliser une étude de faisabilité sur le développement du système de gestion du trafic aérien en Algérie pour le compte du ministère algérien des transports et de l'établissement national de la navigation aérienne (ENNA). Le rapport de cette étude financée par les états-Unis pour un montant de 640 000 dollars dont 465 000 dollars fournis par l'Agence américaine de développement du commerce (Ustda) et 175 000 dollars par Northrop Grumman a été remis mercredi dernier, au siège de cette firme à Arlington (Virginie), par des responsables de Northrop Grumman à une délégation algérienne composée notamment de m. Farouk Abdelouahab, directeur général de l'Enna, et de M. Hocine Bakiri, conseiller du ministre des transports Globalement, cette étude propose pour les 15 prochaines années une stratégie de développement du système de gestion du contrôle du trafic dans l'espace aérien algérien. Ce qui permettra de faire face à l'accroissement du trafic conformément aux impératifs de sécurité et de fluidité des survols tout en parvenant à une meilleure valorisation économique de l'espace aérien algérien. Actuellement, l'espace aérien algérien n'est pas suffisamment équipé de radars et de moyens de télécommunications pour assurer pleinement sa sécurité. Du coup, explique à l'APS le directeur général de l'Enna, M. Abdelouahab, les avions des compagnies aériennes étrangères, qui empruntent les lignes reliant, par exemple, l'Europe à l'Afrique, se trouvent obligés de contourner l'espace aérien algérien. L'Algérie perd ainsi plusieurs centaines de millions de dollars. Le survol de l'Algérie par l'aviation des compagnies étrangères constituerait une importante source de devises à travers notamment le paiement des droits de passage, mais aussi par l'approvisionnement en kérosène dont la disponibilité et le prix en Algérie constituent des avantages comparatifs pour ces compagnies. La première phase devrait être lancée en 2005. Elle portera essentiellement sur la couverture de l'axe sud-est de l'espace aérien algérien par des satellites et radars ainsi que la mise en place d'un deuxième centre de contrôle aérien pour la région sud qui s'ajoutera à celui inauguré en décembre 2003 dans la partie nord. La seconde phase, elle, parachèvera la couverture totale de l'espace aérien algérien en satellites et radars tout en introduisant de nouveaux concepts pour une automatisation générale du système.