Israël sera sur le grill devant l'Assemblée générale de l'Onu, où il lui sera demandé des comptes sur le mur qu'il est en train de construire pour isoler le futur Etat palestinien. Sharon travaille au corps les membres de l'Union européenne pour essayer de les empêcher de ne pas soutenir un projet de résolution des Palestiniens qui cherchent à saisir le Conseil de sécurité afin de condamner Israël et lui imposer d'éventuelles sanctions. Shalom, le ministre de Sharon, a un programme chargé avec des rencontres avec une trentaine de ses homologues ainsi que le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, et le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, et même des représentants de pays arabes, selon la radio israélienne, sans donner de précisions. Le ministre de Sharon présentera le nouveau tracé de la barrière établi en fonction des instructions de la Cour suprême israélienne, qui a demandé au gouvernement de réduire les atteintes à la population palestinienne et fera part du retrait de Gaza. Malgré les changements apportés, le mur continue à mordre sur la Cisjordanie afin d'inclure les principaux groupes d'implantations où vivent la grande majorité des 240 000 colons. Le 2 septembre, l'Autorité palestinienne a annoncé qu'elle demanderait au groupe arabe à l'Onu de saisir le Conseil de sécurité en vue d'obtenir une résolution contre la barrière. L'AG de l'Onu avait infligé le 20 juillet un désaveu, mais de portée symbolique à Israël, en adoptant à une écrasante majorité, avec l'appui de l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne, une résolution exigeant qu'il démantèle la barrière, conformément à un avis de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. Le 9 juillet, la CIJ a déclaré illégale la barrière, réclamé son démantèlement et le versement de réparations aux Palestiniens lésés par sa construction. Le gouvernement israélien a proclamé qu'il ne tiendrait pas compte de l'avis de la CIJ et annoncé l'accélération de la construction de la clôture de sécurité, qu'il présente comme une clôture antiterroriste, alors que les Palestiniens la qualifie de mur de l'apartheid. La barrière, dont 200 km ont été construits, sera longue de quelque 700 km une fois achevée à la fin de l'an prochain. D. B.