Le conflit opposant le ministère de la Santé au Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique prend de nouvelles proportions. Une véritable guerre des communiqués vient d'éclater entre les deux parties. Le Snpssp a réagi à la réponse de la tutelle publiée par la presse mardi dernier. Devant l'incapacité de la tutelle de respecter ses engagements, celle-ci a eu, encore une fois, recours aux contre-vérités. “Le syndicat dément le contenu du communiqué du ministère. Il cite en premier lieu la revendication portant progression de carrière et le régime indemnitaire. Nous maintenons que les projets ont été finalisés avant mai 2004 et adressés à la Fonction publique en mai pour certains décrets et pour d'autres, ils ont été bloqués au ministère jusqu'au mois d'août 2004”. Le syndicat s'interroge sur les raisons du blocage de la tutelle et des retards causés par la Fonction publique “alors que les délais convenus sont largement dépassés”. Concernant la réunion du 13 septembre, le syndicat dément avoir boycotté la rencontre comme l'a affirmé le ministère dans son communiqué. “Le Snpssp s'est présenté à la réunion. Devant l'absence, encore une fois, des directeurs centraux et des représentants de plusieurs directions, le syndicat après avoir attendu près de 1h30 s'est retiré en exigeant un PV de carence”. S'agissant de la constitution des équipes de praticiens spécialistes de santé publique pour la couverture des zones déshéritées, “le Snpssp attend toujours la réunion technique pour identifier concrètement les besoins et définir les modalités d'application devant aboutir à la signature d'un protocole de partenariat”. Dans son communiqué, la tutelle avait affirmé : “Nous attendons toujours la liste du syndicat.” Revenant à l'accord du 3 mars 2004, le syndicat souligne que la tutelle “a occulté complètement ses points, pourtant faciles à régler et relevant de ses compétences, alors que les délais ne devaient pas dépasser le 1er juin de l'année en cours”. Ainsi donc, chacun y va de sa propre version et autres arguments enfonçant davantage le secteur dans un éternel marasme. D'autant que la tutelle fait face à plusieurs fronts de contestations depuis ces derniers mois. M. B.