Le problème de leur compétitivité et de leur conformité aux normes internationales de la qualité est l'un des sujets débattu lors des deuxièmes assises nationales de la qualité organisées depuis, hier, par l'Apeque à l'hôtel El-Aurassi. Quatre cent parmi les 1 200 entreprises nationales publiques, tous secteurs confondus, ont un actif nettement négatif, autrement dit elles ont épuisé même leur capital social, nous a confié un membre dirigeant de l'Apeque, l'Association pour la promotion de l'éco-efficacité et la qualité en entreprise qui organise, depuis hier, à l'hôtel El-Aurassi, les deuxièmes assises nationales de la qualité. Cette association, présidée par Mourad Medelci, ancien ministre et conseiller à la présidence de la République, qui se veut un espace de débat sur toutes les références internationales en matière économique, dirige son action vers l'efficacité en changeant la culture managériale de l'entreprise. C'est même la nécessité de l'heure, l'entreprise algérienne, publique ou privée, doit se conformer aux normes internationales de qualité sinon c'est sa disparition certaine, affirme le secrétaire général de l'Apeque, Mohamed Bentir qui annonce que 125 entreprises économiques sont certifiées iso 9000 et d'autres iso 14000. La conformité aux normes internationales de la qualité est, en effet, un gage de survie pour l'entreprise nationale qui fait face, depuis quelques années déjà, à la concurrence des sociétés étrangères. La compétition à laquelle elle sera confrontée avec l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sera encore plus rude, lorsque l'on sait déjà que plusieurs entreprises abandonnées par l'état ont depuis longtemps mis la clef sous le paillasson. C'est le cas, entre autres, du secteur du textile et du bois. Par ailleurs, ce qui ressort de la première journée des assises nationales de la qualité, c'est surtout l'évolution que connaît l'économie mondiale en matière de normes. à l'exigence en matière de la qualité du produit viennent s'ajouter les normes du processus même de sa production et de sécurité au sein de l'entreprise. Pour les spécialistes en économie, ce sont là les exigences qui augmentent l'efficacité managériale de l'entreprise et de sa viabilité dans un environnement de compétition et de concurrence. Mais il y a aussi un autre aspect qui touche de près le citoyen. Celui lié à la protection du consommateur. Le sujet d'ailleurs intéresse au plus haut point le ministère du commerce. Son représentant aux assises de l'Apeque mettra, en effet, l'accent sur le contrôle de la qualité et la répression des fraudes en soulignant, au passage, les efforts consentis par son institution. Selon lui, “1 500 agents dont 75% sont des universitaires renforcés par des dizaines de cadres du secteur qui occupent déjà le terrain de la qualité”. Insistant sur les dysfonctionnements liés au marché informel que connaît l'économie nationale, l'intervenant précise que dans l'état actuel des choses, la priorité de contrôle de la qualité est donnée aux produits alimentaires, cosmétiques et de l'hygiène corporelle. Le ministère du commerce, qui mène les négociations de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, semble se contenter du peu à défaut de généraliser le contrôle de la qualité à l'ensemble de la production nationale. Mais le véritable problème est ailleurs. Il réside, en effet, dans le nombre d'entreprises appelées à disparaître sous l'effet de la concurrence et de leur incapacité à répondre aux normes mondiales de la qualité. S.R.