Après l'abattage clandestin, c'est au tour des boucheries illicites d'investir la voie publique. Ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes est visible, notamment, au niveau de la partie est de la capitale. La zone la plus « infectée », constate-t-on, reste la route reliant El Hamiz à Bordj El Kiffan. Des carcasses entières de moutons, abattus on ne sait où, sont suspendues à des troncs d'arbre, au niveau des accotements de cette route à grande circulation. Comme dans une boucherie classique, les parties coupées sont entreposées sur des semblants d'établis, et à côté, une balance d'origine asiatique, du type décrié d'ailleurs par les services de l'Office national de la métrologie légale comme étant non réglementaire. Il faut savoir que ce type de pratique commerciale a été violemment dénoncé par le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, dès son installation, il y a un mois, à la tête de la capitale. « Ce que j'ai vu à El Hamiz, en matière de manque d'hygiène, relève de l'impardonnable. J'en suis sidéré », a-t-il lancé à son exécutif, une semaine après avoir succédé à Abdelmalek Nourani. Les recommandations du wali, déplore un élu de l'APW, ne semblent pas trouver d'écho auprès des pouvoirs publics locaux qui, pour atténuer un tant soit peu la « colère » de Addou, ont fait mine de balayer uniquement le côté... jardin. Pour ne citer que cette localité, il y a lieu de signaler aussi l'immense marché informel de fruits et légumes qui a élu domicile sur les berges de l'oued El Hamiz. Un réceptacle d'eaux stagnantes et noirâtres dont les bureaux d'hygiène communaux, téerritorialement compétents, ou la direction du commerce de la wilaya connaissent sans aucun doute les conséquences.