Une source proche du secrétariat général de la Centrale syndicale a affirmé que “les deux parties n'avaient jamais arrêté une date fixe pour parler de report”. La rencontre informelle entre le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui s'est tenue mardi soir à Alger, a buté sur un premier problème concernant la prochaine bipartite et les dossiers à aborder. En effet, selon une source proche du secrétariat général, les deux hommes se sont donné un ultime rendez-vous pour lundi prochain, pour arrêter et annoncer, enfin, la date de la bipartite. “La rencontre entre Sidi Saïd et Ouyahia a permis aussi d'évoquer le contenu des questions à aborder lors de la bipartite (environ 12 points à discuter, ndlr) et de surmonter les difficultés rencontrées par les commissions mixtes pour trancher définitivement certains dossiers.” L'arbitrage du Chef du gouvernement, souhaité dès le départ par l'UGTA étant acquis, Sidi Saïd s'est donc engagé à aller à la rencontre de lundi prochain avec une série de propositions. La même source a indiqué que “les deux parties apporteront les dernières retouches ce lundi à l'ensemble des points. Plus explicitement, les derniers préparatifs seront faits ce lundi pour aller dans la sérénité vers cette bipartite qui engage plus de 3 millions de travailleurs. Les divergences existent certes, mais on se fie beaucoup plus aux apports des uns et des autres. Après tout, toute discussion autour des revendications suggère des divergences et des points de vue contradictoires”. La même source dément formellement les informations colportées çà et là concernant “le report de ladite rencontre”, arguant que “les deux parties n'avaient jamais arrêté une date pour parler de report”. En revanche, on soutient que “des contacts permanents ont eu lieu entre les commissions UGTA-gouvernement pour approfondir le débat et aplanir la situation”. À la question si le gouvernement est prêt à céder aux revendications de la Centrale syndicale, notre source révélera que “tous les efforts sont actuellement concentrés sur le dossier de la Fonction publique. C'est la revendication principale des travailleurs. Ceci dit, les autres dossiers ont aussi leur importance, comme la contractualisation, les retraités et bien d'autres points sensibles”. Sur un autre chapitre, notre interlocuteur a abordé les récents mouvements de protestation et leur impact sur le processus des négociations avec le gouvernement. “Aucun mouvement de grève n'a été déclenché pour entacher la bipartite. Les dernières grèves observées dans plusieurs secteurs n'ont absolument aucun rapport avec la bipartite contrairement aux interprétations qui n'engagent que leurs auteurs. Nous considérons que ces grèves, un droit consacré par les lois de la République, sont une activité syndicale tout à fait normale”, conclura notre source. F. B.