Le mouvement de grève des personnels paramédicaux, administratifs et de service, décrété par la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) depuis le 26 septembre dernier, risque de prendre une mauvaise tournure dans la wilaya de Béjaïa, dès lors que les différents grévistes rencontrés, hier, à l'hôpital Khelil-Amrane de la ville des Hammadites brandissent la menace de radicaliser leur mouvement de protestation. Selon le responsable de la section syndicale du secteur sanitaire de Béjaïa, M. Karim Aksous, les travailleurs de la santé sont prêts à occuper la rue et à organiser des actions plus radicales afin de faire aboutir leurs revendications légitimes. “Néanmoins, poursuit-il, tout dépendra des résultats de la réunion devant regrouper hier après-midi nos camarades de la FNTS avec le ministre de la Santé. Nous devons donc attendre pour voir l'issue de cette rencontre”. Concernant le taux de suivi du mot d'ordre de grève au niveau de la wilaya de Béjaïa, notre interlocuteur avance le chiffre de 90% qui représente les personnels des cinq secteurs sanitaires et celui de la DSP. Pour sa part, le secrétaire général de la wilaya de Béjaïa du syndicat du secteur de la santé (UGTA), M. Nordine Ziani, tient à nous informer que “la majorité des paramédicaux de Béjaïa ne cesse de nous inciter à aller vers la radicalisation de notre mouvement. Certains vont jusqu'à nous proposer l'organisation d'un rassemblement devant le siège de la DSP, où nous devrions restituer nos blouses et cartes professionnelles”. À titre de rappel, ce syndicaliste évoque l'origine de ce conflit qui perdure depuis deux années, affirmant que “des primes telles que celles de performance, de contagion, d'intéressement…, ne sont toujours pas versées depuis 2002 à ce jour”. Il est à noter que ce mouvement de protestation commence à perturber sérieusement le secteur de la santé à travers les différentes structures sanitaires de la wilaya de Béjaïa, où seul le service minimum (urgences) est assuré. K. O.