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La grande attente de Mosta
RESSOURCES HYDRIQUES
Publié dans Liberté le 17 - 12 - 2002

Mostaganem a manqué de peu d'être une grande wilaya à vocation hydroagricole. Elle en fut brutalement, et inconsciemment peut-être, empêchée. Aujourd'hui, la capitale du Dahra se meut sur la pointe des pieds à côté de ce qui n'était que le “trop plein d'intelligence et d'imagination” des anciens dirigeants du pays.
Premier fragment d'une histoire hydraulique démembrée : Mosta est presque perdue “puisque, de l'avis même du premier responsable des services de la wilaya de l'hydraulique, la région des Medjahen et des Bordjias est aujourd'hui quasiment déshéritée dans le domaine…” “Que l'on se comprenne, continue notre interlocuteur, sur le plan du symbole. Mosta est à l'embouchure même du plus grand oued d'Algérie, en l'occurrence le Chelif qui, avec ses 730 km de longueur, draine, par son bassin versant, les eaux de plusieurs wilayas.”
Par le symbole donc ?! “Oui, précise notre responsable, car aujourd'hui, la wilaya de Mosta ne dispose d'aucune ressource de surface.” Et d'ajouter : “Par le passé, Mosta disposait en plus de ses ressources souterraines, d'un ensemble de barrages situés au sud-ouest de la wilaya (Bouhanifia-Fergoug-Ouizert et Chorfa II) et au sud-est de la wilaya de Relizane Merdjet Sidi Abed, Gargar, Sidi M'hamed Benaouda…”
Deuxième fragment : quand Mostaganem était un “département”, elle était réputée pour ses potentialités hydriques.
Maintenant qu'elle est devenue “wilaya”, à peine si elle fait face à ses besoins en alimentation en eau potable : “Par l'absence de ressources de surface (barrages) et à cause de ses retenues collinaires, toutes envasées, elle ne tire plus son eau que de ses petites nappes aquifères. Et au vu de leur volume qui se réduit chaque année de l'ordre d'un mètre, Mostaganem est devenue donc une région orpheline, déshéritée et démunie partiellement.”
Ses déficits hydriques sont de l'ordre de 11 millions de mètres cubes pour l'alimentation en eau potable et de 60 millions pour l'agriculture.
Comme il n'y a presque plus d'industrie ici puisque entre Celpap, Sogedia, Orolait et Sider — qui fonctionnent toutes au ralenti — seuls quelques 600 000 m3 sont consommés annuellement.
Fragment essentiel : délestée de ses barrages, Mosta s'est trouvée contrainte aujourd'hui de se rabattre sur ses maigres systèmes aquifères.
Cinq au total ! En l'occurrence les plateaux de Mosta, des Bordjias, de A'chaâcha, de Chouachi et du synclinal de Bouguirat. Pour une superficie totale de quelque 2969 km2, ces nappes produisent à peine de quoi faire vivoter l'agriculteur et de ne pas laisser mourir de soif la population locale. Entre nappes souterraines (5), forages (90) sources (17) et puits (56) et pour une capacité de mobilisation de quelque 24 millions de mètres cubes, la wilaya ne produit plus que 18 millions de mètres cubes pour une demande qui dépasse, en AEP, les 29 millions. Pour l'irrigation, on estime ici les besoins à 90 millions alors que l'offre, en majorité sauvage, n'est que de 30 millions.
Les plages horaires de consommation sont de 4 heures un jour sur deux pour Mosta-ville. La politique de citernage pour des localités comme Tazgaït… elles sont aussi de l'ordre de “tag alamen tag” dans les périmètres agricoles dits irrigués. Quatrième fragment, résumant les choses hydriques à Mostaganem : la région a soif de son AEP, de sa douche, de son agriculture et de son tourisme.
Alors, que faire ?
On attend le MAO…
“Mais “quaso fare ?”, s'interrogera avec un grand sourire, M. Mohamed Deddouche, le tout nouveau patron des ressources en eau de la wilaya : “Pas d'affolement ! Je vais vous expliquer et “tirez” sur nous si tout cela n'est pas vérifiable.” Et il explique, lui, qui, on le saura un peu plus loin, est un enfant “de l'eau” : “Depuis que les cinq systèmes aquifères de la région ont commencé à se rabattre dangereusement, il nous a fallu en tant qu'hydraulique nationale, envisager une mobilisation des ressources de surface afin de pouvoir juguler cette hémorragie si l'on peut dire. Et dans l'objectif essentiel de faire face aux besoins tant en AEP que de l'agriculture ou du tourisme. C'est ainsi que fut lancé, fin 1990, ici, une nouvelle politique de captage des eaux intégrant les ressources de surface et prenant en charge une partie des besoins de l'est de la wilaya totalement déshérité et ne disposant pas du minimum vital requis en matière d'AEP et d'irrigation.”
Mais pourquoi les années 1990 alors que M. Deddouche n'est ici que depuis trois ans ? Et c'est là que s'imposent la spécialisation, les études et l'expérience.
L'intéressé, toujours avec le sourire, ajoute : “Là où j'ai été muté, j'ai toujours réfléchi national et à long terme. En vertu de quoi, et puisqu'ayant toujours mis mes connaissances au service de la “nation spécialisée”. Pour revenir donc à Mosta, nous avions envisagé l'alimentation en eau potable du Dahra (est de Mosta) par le Gargar. Ce programme qui n'est qu'un démembrement de l'AEP d'Oran par le fameux barrage de l'ouest, fait en sorte que nous assistons actuellement à une grande expérience de régionalisation d'un système hydraulique “puisé” du Grand Chelif, cela est d'autant plus vrai que la mobilisation de la ressource se fait au niveau de l'oued R'hiou. Le grand Chelif qui aura récupéré les eaux de ruissellement de oued R'hiou et du petit barrage de Tiguiguest (Tiaret) aura à travers tout le sud-est et l'est de Mosta pour refouler ces eaux de transfert vers le MAO, à savoir deux grandes estimations (M : Mosta, A : Arzew, O : Oran)…”
Si l'on doit bien comprendre les propos de M. Deddouche tout comme ceux des responsables de la division production ou encore ceux proches des divisions exploitation et réglementation de l'eau, une première infrastructure de mobilisation des eaux de surface est sur le point d'être réalisée au niveau du Dahra : il s'agit du barrage de Kramis (44 millions de mètres cubes) dont les travaux ont été lancés en 2002 et qui sera réceptionné en 2006. Cet ouvrage, qui prévoit la prise en charge de la régulation des besoins de la zone à raison de 15 millions de mètres cubes pour l'AEP et de 10 millions de mètres cubes pour le périmètre de Achaâcha, “avancerait très bien”.
Alors ce dossier de Mosta, Arzew, Oran, c'est quoi ? C'est en fait ni plus ni moins que le démembrement, encore une fois, de la ressource hydrique du Grand Chelif…
“Le MAO vise à alimenter Mosta et certaines de ses localités — Aïn Tedlès, Sidi Ali, Mesra, Stidia, Hassi Mamèche... — à raison de 50 millions de mètres cubes ainsi qu'Oran et certaines de ses localités à raison de 100 millions de mètres cubes. En AEP bien sûr !” Toujours le bon côté des choses, c'est de donner l'eau à ceux qui en rêvent et aussi de diminuer la tension sur les barrages actuels. Mais l'envers de la médaille : c'est quand ? Et aussi pourquoi cet autre démembrement non seulement du Chelif, mais aussi du Gargar et du Fergoug ?
Réponse confiante de M. Deddouche : “Nous envisageons l'avenir de l'eau, ici, avec une grande confiance puisque le ministère des Ressources en eau vient d'envisager très prochainement d'une dotation d'appoint aux environs de 10 000 m3/jour pour les besoins de la partie littorale de Mosta. Cela nous permettra d'entrevoir très prochainement une distribution quotidienne sur une plage horaire (AEP) d'au moins 4 heures et de donner plus d'assurance à nos investisseurs tant en agroalimentaire qu'en celui du tourisme !”
Pour conclure, ajoutera M. Deddouche, “la wilaya de Mosta fait partie du lot de celles qui envisagent une station de dessalement de l'eau de mer”. Mais où est l'argent M. Deddouche ?
A. A.
REPÈRES
• Wilaya de Mosta : 696 000 habitants, 10 daïras, 32 communes
• Population rurale : 48 %. Urbaine : 52 %.
• Superficie totale des cinq systèmes aquifères : 2 969 km2
• Systèmes aquifères (nappes) : 5 : plateaux de Mosta, des Bordjias, d'A'chaâcha, de Chouachi ; Synclinal de Bouguirat.
• Mobilisation AEP : 24 millions mètres cubes :
- Production : 18 millions mètres cubes
- Besoins : 29 millions mètres cubes
- Déficit : 11 milliards mètres cubes + les déperditions
Mobilisation :
• Agriculture :
- Estimations : 30 millions mètres cubes/an - Besoins : 90 millions de mètres cubes/an.
- Déficit : 60 millions de mètres cubes/an.
• Industrie : Celpap (presque dissoute)
Sogedia - Orolait - Sider = 600 mille de mètres cubes
• Réseau AEP : à 980 kilomètres linéaires
• Adduction : 350 km
• Projets : 462, dont 80 seraient réalisés (depuis 1830)
• Taux de raccordement assainissement : 53% - 47% étant dans le rural immédiat (fosses septiques).
• 6 retenues collinaires envasées à 100 %
• retenue collinaire à réaliser.
A. A.


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