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Mohammed VI
Une participation, des interrogations
Publié dans El Watan le 20 - 02 - 2005

Combien de fois a-t-on spéculé sur une possible rencontre au sommet entre le président Bouteflika et le roi Mohammed VI du Maroc avant que la réalité du contentieux entre les deux pays ne vienne rappeler qu'une telle rencontre ne pouvait se faire que sur la base de relations de confiance nouvelles et apaisées ?
Et c'est précisément ce cadre politique dépouillé de toute surenchère qui avait fait défaut jusqu'ici, Rabat ayant fait de la question du Sahara-Occidental un dogme, un préalable à toute normalisation de ses relations avec l'Algérie. Depuis quelques jours, on assiste à un véritable ballet diplomatique entre Rabat et Alger, un ballet plutôt inhabituel depuis le refroidissement des relations entre les deux pays. A l'émissaire du président Bouteflika, Abdelkader Bensalah, président du Sénat, dépêché la semaine dernière à Rabat pour remettre une invitation officielle au roi du Maroc pour prendre part au sommet arabe qui se tiendra les 22 et 23 mars prochain à Alger, a succédé la visite à Alger, quelques jours plus tard, d'un émissaire du roi Mohammed VI qui était porteur d'un message du souverain marocain au président Bouteflika. Les relations entre l'Algérie et le Maroc ne manquent pas de ce genre de rendez-vous officiels marqués par l'échange de visites de responsables de haut rang des deux pays annoncées à grand renfort médiatique sans que cela ait pourtant débouché sur des décisions concrètes allant dans le sens d'une réelle volonté de transcender les obstacles qui empêchent les deux pays d'ouvrir une page nouvelle dans leurs relations bilatérales. Cependant, ces visites sont restées à un niveau gouvernemental. Le Maroc n'a jamais désespéré de forcer la main à l'Algérie sur l'affaire du Sahara-Occidental, surtout depuis la venue aux affaires de Bouteflika dont on avait vu tout de suite, au Maroc, une carte gagnante pour faire avaliser par Alger la thèse marocaine du Sahara-Occidental. Le désenchantement fut tellement lourd à digérer pour le Maroc que l'Algérie sera l'objet d'une virulente campagne de presse orchestrée par le palais royal qui a saisi, en septembre 2004, les instances onusiennes d'un dossier sur une prétendue implication de l'Algérie dans la guerre au Sahara-Occidental.
Diplomatie secrète
Que s'est-il alors passé entre temps pour que les nuages qui ont assombri le ciel des deux pays se dissipent soudainement et cèdent la place à des prévisions diplomatiques qui plaident, sinon pour un renouveau des relations bilatérales, du moins pour une approche selon toute apparence nouvelle et plus pragmatique de la coopération bilatérale ? En acceptant de se rendre à Alger pour participer au sommet arabe, le souverain marocain semble avoir décidé d'enterrer une démarche politique fondée sur la surenchère et les préalables qui a causé un sérieux préjudice non seulement au développement qualitatif des relations bilatérales, mais aussi à l'Uma, devenue malgré elle otage du conflit du Sahara-Occidental. En politique, rien n'est fortuit. Même si le souverain marocain ne fait que répondre à une invitation à participer à un sommet arabe, comme il l'avait fait pour tous les autres sommets arabes ayant précédé celui d'Alger, il est difficile de ne pas voir dans ce geste du roi Mohammed VI un signal politique en direction de Bouteflika et de l'Algérie. Car connaissant l'intransigeance marocaine sur l'affaire du Sahara-Occidental, le souverain marocain ne se serait certainement pas embarrassé de déroger aux règles protocolaires de la Ligue arabe en se faisant représenter au sommet d'Alger. Il a refusé d'opter pour la politique de la chaise vide. Il reste à savoir pourquoi et quelle symbolique faudra-t-il alors retenir de la présence du roi Mohammed VI à Alger à un moment où on l'attendait le moins. Voyage tactique et diplomatique pour ne pas gâcher à Bouteflika la fête du sommet arabe, un sommet à la réussite duquel le chef de l'Etat n'a de cesse depuis des mois de déployer d'intenses efforts pour faire le plein de chefs d'Etat à ces assises ? Quelle contrepartie l'Algérie a-t-elle concédé au souverain marocain ? La diplomatie secrète a sans doute beaucoup joué dans la décision du roi du Maroc de prendre part au sommet d'Alger. On devrait y voir un peu plus clair après le sommet arabe. Les premiers jalons de la tenue après le sommet arabe d'un sommet maghrébin annoncée par Belkhadem à Rabat devraient être posés à Alger en marge du sommet arabe si les conditions politiques pour une telle rencontre s'avèrent réellement réunies comme le laisse suggérer ce premier voyage du roi Mohammed VI en Algérie.


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