RéSUMé : Sans le vouloir, Nabila est ramenée à son enfance. Elle craint que son mari ne devienne un alcoolique comme son père. Mouloud l'appelle le lendemain et la prie de pardonner à Boualem. Ce dernier rentre. Ils ont bien des choses à se dire… Les jours suivants, Boualem se fait tout petit. Il évite tout sujet qui peut contrarier sa femme. Elle ne s'est pas encore remise du choc. Certes, elle se montre forte. Mais intérieurement, elle bout encore de colère. Parfois, elle ne peut s'empêcher de penser aux avertissements de son grand-père. Aurait-il remarqué sa faiblesse dès le premier jour ? Depuis ce soir où elle a trouvé son mari ivre, elle est souvent inquiète. Son front plissé et ses sourcils froncés attirent l'attention de sa famille qui ne manque pas de s'inquiéter. - Tu as des soucis ? lui demande son grand-père. - Non, tout va bien, répond Nabila. - C'est ce salop ? - Non ! - Pourquoi ne me dis-tu pas la vérité ? l'interroge-t-il. Je vois bien en toi que tu es contrariée. Il s'est passé des choses, n'est-ce pas ? - Non, tout va bien. Je sais que tu meurs d'envie d'entendre que tout va mal, pour te donner raison mais, manque de chance ou par chance, tout va pour le mieux dans mon foyer, le rassure-t-elle en s'efforçant de sourire. Il faudra bien t'y faire un jour. - S'il y a quoi que ce soit, n'hésite pas à venir m'en parIer, lui dit-il en posant la main sur son bras. Ne l'oublie jamais. Tu ne seras jamais seule. Quoi qu'il arrive, tu peux compter sur moi ! - C'est gentil de me le rappeler. Pour qu'il ne lui voie pas les larmes, elle se lève et le serre dans ses bras avant de partir. Elle se rend chez ses beaux-parents et, manque de chance, elle est contrainte à rester pour la nuit. Sa jeune belle-sœur Soumia fête son anniversaire. Elle appelle Boualem pour lui demander d'apporter un cadeau. Puis, elle reste se reposer dans sa chambre, nullement d'humeur à faire quoi que ce soit avec sa belle-famille. Toutefois, lorsque son mari arrive et, pour la première fois depuis le fameux soir, elle l'accueille chaleureusement. Elle refuse de donner l'occasion à tous ceux qui n'avaient pas voulu de leur mariage d'avoir une chance de semer un peu plus la pagaille entre eux. - Tu as passé une bonne journée ? lui demande-t-elle en le débarrassant de sa veste et du cadeau pour sa sœur. Tu veux que je te sers un café ? - Oui, avec plaisir. Son accueil l'a surpris et il ne cache pas sa joie. Sa famille qui ne se doute de rien lui demande s'il n'y aurait pas une nouvelle à leur apprendre. - Ta femme ne serait pas enceinte ? - Non ! - Pourquoi a-t-elle cette petite mine ? remarque sa mère. - Non, elle est bien. Les remarques ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde. Même si elle s'affaire à lui préparer du café, Nabila est restée très attentive à ce qui se passe derrière elle. Elle se rend compte qu'elle et son mari n'ont jamais abordé le sujet. Elle reconnaît au fond de son cœur qu'elle n'en a jamais éprouvé le désir mais maintenant qu'une tierse personne en a parIé, elle se promet d'aborder le sujet dès qu'ils seront seuls. D'ailleurs, ils changent vite de sujet. Boualem interroge sa sœur Soumia qui, en plus de fêter ses dix-sept ans, doit aussi passer l'examen du bac dans quelques semaines. Alors que Nabila lui sert son café, Boualem invite Soumia à venir se détendre chez eux et pour pouvoir réviser à l'aise. Nabila, qui n'a pas été consultée pour cette invitation, manque de renverser la tasse de café. Lorsqu'en la lui remettant, elle croise son regard, elle devine qu'il veut la provoquer, ici, en la présence de sa famille. Elle refuse de se donner en spectacle devant ses ennemis de toujours. Ils auront tout le temps d'en parIer, plus lard. (À suivre) A. K.