Il s'agit d'une histoire bouleversante d'un nouveau-né ayant vu le jour avec une malformation congénitale, à la maternité Lalla Kheira, de Mostaganem. Une malformation pour laquelle le prénommé Mohamed El-Amine a dû être immédiatement transféré au service de la chirurgie infantile de l'hôpital en vue d'une opération chirurgicale d'urgence. Il y est opéré. Seulement, quelques heures après l'acte, il est déclaré cliniquement mort. Au comble de l'effondrement, le père muni d'un certificat de décès est allé enregistrer le décès du nouveau-né auprès du service de l'état civil de la ville. En conséquence, il obtint le permis d'inhumation et se prépara à la cérémonie rituelle des obsèques. Revenu au service de la réanimation pour récupérer le corps, le père l'a pris dans ses bras et, à sa grande surprise, constata que le corps dont il venait de s'emparer était bel et bien vivant. Il gémissait, montrant manifestement des signes de vie. De nouveau, le bébé a été immédiatement réadmis à l'unité néonatale auprès de laquelle le père apprit que le petit était hors de danger. L'erreur ayant frôlé le crime de l'enterrement vivant d'un innocent nouveau-né, au sein de l'établissement hospitalier, on tente de minimiser les dégâts en évoquant le miracle. "Ce phénomène hors norme de mort ressuscité ne serait pas un cas isolé, dès lors qu'il est arrivé à plusieurs personnes déclarées cliniquement mortes mais qui ont recouvré la vie", ose-t-on soutenir. Défendant le médecin réanimateur, la direction de l'hôpital souligne que ce dernier a fait correctement son travail et a respecté le temps d'observation du décès. Par ailleurs, du côté de la famille du nouveau-né, après le soulagement, c'est la colère et le grand embarras qui se succèdent, puisque le père s'est retrouvé devant un dilemme, celui de "ressusciter" le décédé auprès du service de l'état-civil qui refuse de retranscrire le nouveau-né dans le registre des vivants. Une enquête est en cours en vue d'élucider l'affaire. M. O. T.