Selon les praticiens, le taux de mortalit� en chirurgie n�onatale avoisine les 60%, soit un nouveau-n� sur deux d�c�de � la naissance en raison des malformations cong�nitales, ont affirm� des chirurgiens p�diatres au 23e Congr�s national de chirurgie p�diatrique ouvert hier. Un tiers des nouveaux-n�s n�est pas pes� � la naissance, autant d'accouchements se font � domicile et 60% des nouveaux- n�s meurent d'atr�sie de l��sophage (r�tr�cissement de l��sophage), ont-t-ils relev�, pr�cisant que l'environnement m�dical est "obsol�te" dans la plupart des secteurs sanitaires. "Il faut tirer la sonnette d'alarme et engager s�rieusement une r�flexion approfondie pour rem�dier � cette situation", a d�clar� le professeur Nacer Eddine Djidjeli, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de chirurgie p�diatrique, organisatrice de la rencontre. Qualifiant ces chiffres "d'inacceptables", le professeur Djidjeli, chef de service de chirurgie p�diatrique � l'h�pital de Belfort (El Harrach), a insist� sur l'imp�ratif d'une collaboration multidisciplinaire pour assurer une prise en charge efficiente. "Cette situation ne peut �tre r�gl�e qu'avec la coop�ration de tout un chacun, notamment du n�onatologiste, de l'obst�tricien, du p�diatre, du chirurgien p�diatrique, et des param�dicaux", a-t-il indiqu�. Il a en outre mis l'accent sur l'importance du diagnostic ant�natal qui doit �tre imp�rativement fait d�s le deuxi�me trimestre de la grossesse pour d�celer toute malformation du f�tus. Un diagnostic fait en temps opportun, les sp�cialistes arrivent � d�celer jusqu'� 60% des malformations avant la naissance, a-t-il soutenu. "Il faut d�tecter tr�s t�t pendant la grossesse les malformations pour �viter au nouveau-n� des handicaps � vie", a-t-il ajout�. Dans la pratique, les m�decins rel�vent que seulement 1/3 des �chographies sont faites au 2e trimestre alors que 2/3 sont faites apr�s le 3�me trimestre. Pour d'autres praticiens, les malformations sont une cause majeure de handicap et leur �tiologie est mal connue. La pr�vention primaire est tr�s limit�e en Alg�rie et n�cessite un d�pistage syst�matique des populations � risque (femmes de plus de 35 ans, ant�c�dents familiaux). "Il faut pr�parer les parents � affronter la nouvelle, et pr�parer l'accueil du nouveau- n� pour le confier au sp�cialiste", ont-ils plaid�. Les malformations neurologiques viennent en t�te avec un taux de 88%, suivies des malformations digestives (80), urologiques (67%) et cardiaques (45%). Pour le professeur Salem Azzedine, chef de service � l'h�pital Parnet, "les mentalit�s doivent changer et obliger par exemple le r�animateur-p�diatre � prendre en charge le nouveau-n�". "En cas de probl�me, le r�animateur p�diatre se d�sengage de sa responsabilit� et envoie le nouveau-n� au chirurgien-p�diatrique. Or ce dernier est charg� de l'acte chirurgical et non pas de la r�animation", a-t-il expliqu�. En n�onatologie, selon le professeur, "l'urgence ne se pose pas en chirurgie mais en r�animation".