La situation de crise que traverse l'Entreprise nationale de l'exploitation des mines d'or à Tamanrasset, notamment depuis le départ collectif des employés de la société de sous-traitance, Amne Plus, chargée de la sécurité des sites aurifères et de la base de vie du personnel de l'entreprise, a laissé le champ ouvert aux explorations frauduleuses de métaux précieux dans cette partie du Grand-Sud. Les mines d'or d'Amesmassa, Tirek et Tanezrouft qui sont à l'arrêt depuis le 16 octobre dernier suite au mouvement de grève enclenché par le personnel de sécurité, sont actuellement livrées aux réseaux de pillage de richesses minières. Les statistiques obtenues par le groupement de la gendarmerie de la wilaya donnent le tournis et renseignent clairement sur l'ampleur de ce trafic. Selon le commandant du GG, Lazreg Marouane, qui s'est exprimé, hier lors d'un point de presse, plusieurs Subsahariens activant pour le compte d'un important réseau de pilleurs d'or ont été récemment neutralisés. La même source précise qu'une quantité de 515,8 g d'or destinée à la contrebande a été saisie. Les différentes unités relevant de ce corps de sécurité ont également récupéré 183 détecteurs de métaux et un matériel ultramoderne utilisé par les pilleurs qui sont pour la plupart d'entre eux originaires d'Afrique subsaharienne. En octobre dernier, la gendarmerie de cette wilaya-continent, a, faut-il le rappeler, procédé à l'arrestation de 220 étrangers de nationalités malienne, tchadienne et nigérienne, impliqués dans une affaire similaire. Les personnes mises en cause auraient franchi clandestinement la frontière algérienne en profitant des soubresauts prévalant dans la région à cause du conflit au Sahel. La porosité de nos frontières a, aussi, joué en faveur de cette bande de criminels qui ont réussi à atteindre les champs aurifères en vue d'y dérober de l'or puis le passer en contrebande vers leurs pays respectifs. Une affaire juteuse qui profite, encore aux barons de la contrebande, au détriment des 600 travailleurs d'Enor qui vivent depuis plus de 2 ans de la compassion de ,Sonatrach, laquelle s'appuie sur l'alibi des œuvres sociales pour injecter l'argent permettant à cette entreprise agonisante de survivre et à ses employés de maintenir un semblant de vie en attendant la relance effective de la production.