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Les travailleurs en colère contre la direction générale d'Amne Plus
Entreprise d'exploitation des mines d'or de Tamanrasset
Publié dans Liberté le 02 - 11 - 2014

Quelque 140 employés de cette société, à savoir 70 en grève depuis le 16 octobre à Amesmassa et 70 autres qui campent devant le siège régional d'Enor, s'élèvent pour réclamer leurs salaires et leur droit à la Sécurité sociale.
Les scandales s'enchaînent et n'en finissent pas, semble-t-il, à l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (Enor) qui vient d'être secouée par une autre affaire liée à l'octroi de marchés à une entreprise de gardiennage dans des conditions douteuses. Il s'agit de l'entreprise de sous-traitance, Amne Plus, chargée de la sécurité du personnel des mines d'or d'Amesmassa, Tirek et Tanezrouft,
localisées à l'extrême sud de Tamanrasset. Cinq mois seulement après la conclusion de son contrat, Amne Plus, connue pour sa réputation de mauvais payeur, replonge l'Enor dans une spirale de problèmes.
Quelque 140 employés de cette société : 70 en grève depuis le 16 octobre à Amesmassa et 70 autres qui campent devant le siège régional d'Enor, s'élèvent pour réclamer leurs salaires et leur droit à la Sécurité sociale mais aussi pour exiger de leur employeur le versement de la prime liée au port d'arme et les indemnités de zone et de nuisance. "Le choix de la société Amne Plus, au-delà du fait qu'elle ne dispose pas d'un siège social à Tamanrasset, s'est fait par complaisance et de connivence avec certains responsables de l'Enor qui ne se soucient guère de la stabilité de l'entreprise ni encore moins de l'avenir de ses 518 travailleurs qui vivent depuis plus de deux ans de l'argent des œuvres sociales injecté gracieusement par l'Etat pour leur éviter de tirer le diable par la queue et, du coup, étouffer l'affaire Enor le plus longtemps possible", s'indigne un employé qui nous a invités à voir une projection de diapositives montrant la situation catastrophique dans laquelle se trouve la mine d'Amesmassa et le saccage des sites aurifères provoqué par l'ex-actionnaire majoritaire de l'entreprise, l'australien GMA ressources qui est, pour mémoire, parti avec une somme de
67 millions de dollars contractée auprès de la Banque extérieure d'Algérie pour l'investir au Congo où il s'est établi présentement.
Bien qu'elle ait été reprise par Sonatrach en partenariat avec le groupe minier Manadjim El-Djazaïr, l'Enor n'est toujours pas remise sur les rails. Le nouveau staff n'a toujours pas trouvé la formule magique pour sortir l'entreprise de la tourbière. "Le personnel de l'entreprise a connu un mouvement qui n'a rien apporté de plus à l'Enor. De nouveaux cadres, issus de la secte du ministre Youcef Yousfi, comme il fallait s'y attendre, notamment après le départ à la retraite de l'ancien P-DG de l'Enor et ex-conseiller de Chakib Khelil, cité dans plusieurs scandales, n'ont pensé qu'à s'enrichir en procédant à la révision de la grille des salaires pour s'offrir des rémunérations mirobolantes pendant que le rythme de production est au point mort. Intolérable ! Depuis le départ des Australiens, aucun gramme d'or n'a été produit", s'écrie un autre employé précisant qu'un "cadre novice débute avec une rémunération de base de 245 000 DA au titre de la convention collective conclue, en violation du code du travail, le 28 août dernier entre l'actuel P-DG et un représentant de travailleurs mis sous contrôle judiciaire du fait qu'il est cité dans une affaire en instruction au niveau du pôle judiciaire de Ouargla. Un simple agent d'exécution classé entre les 7 et 10e catégories débute avec un salaire de base oscillant entre 18 000 et 28 000 DA. C'est injuste. Où va l'Enor ?" Notre interlocuteur n'est pas le seul à s'être interrogé sur le sort de cette entreprise remise entre les mains de gérants "âpres au gain, à l'exemple du directeur régional qui est pour beaucoup dans l'irritation des travailleurs. Fraîchement installé à ce poste, il s'est permis de s'attaquer au wali et aux députés de la région comme pour signifier qu'il est indétrônable", peste un employé d'Amne Plus, visiblement très en colère. Rétorquant à ses allégations, le directeur régional de l'Enor, Halaoua Fateh a démenti catégoriquement "les informations que certains travailleurs tentent de véhiculer à l'effet de déstabiliser l'entreprise qui commence, malgré toutes les difficultés rencontrées, à trouver ses repères".
En ce qui concerne la convention collective, notre interlocuteur a expliqué qu'elle n'est toujours pas en vigueur et que "les signataires ont tous la qualité légale pour y apposer leur griffe et leur cachet. La nouvelle grille des salaires a été révisée sur proposition de la direction des ressources humaines de l'entreprise en application du principe d'équité entre travailleurs, et ce, en prenant en considération le niveau intellectuel, l'expérience professionnelle et l'assiduité de chaque employé".
Pour ce qui est du statut de l'entreprise Amne Plus, M. Halaoua a tenu à affirmer que les procédures portant organisation et octroi des marchés publics ont été dûment respectées. "Le marché a été décroché par le moins disant qu'est Amne plus", conclut-il. Contacté par nos soins, un membre du syndicat de l'Enor a appris, par ailleurs, que les employés grévistes sont parvenus à trouver un terrain d'entente avec leur employeur qui s'engage à prendre en charge toutes les revendications formulées.
R K


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