Après avoir rencontré plus de 24 parties entre formations politiques et organisations civiles et syndicales pour expliquer son initiative sur le projet de Conférence nationale du consensus, le FFS s'apprête à recevoir, dans les prochains jours, une délégation européenne pour évoquer le sujet et expliquer sa démarche à ses invités. C'est ce qu'a affirmé, hier, le premier secrétaire du parti, Mohamed Nebbou, lors d'un point de presse tenu en marge d'un regroupement de ses militants à Bordj Ménaïel. "Notre invitation est ouverte à tout le monde et notre initiative qui s'inspire de notre programme ne se substitue à aucune autre démarche similaire", a tenu à préciser l'orateur. Et de souligner que le FFS, fidèle à ses principes, aspire à créer un climat serein de dialogue et de concertation avec toutes les parties où le peuple, "le premier concerné, a son mot à dire pour aboutir à un changement pacifique et démocratique du système". M. Nebbou, qui admet l'existence de certaines divergences avec certains partis, demeure convaincu que "les discussions et le dialogue constructif loin des surenchères arriveront à rapprocher les visions de chaque partie pour s'entendre sur l'essentiel". "Nous avons choisi de ne pas répondre à ceux qui critiquent notre démarche et nous avons décidé de faire preuve de retenue dans l'espoir de rapprocher nos idées et nos visions, car ce qui nous intéresse le plus c'est l'Algérie et les multiples dangers qui la guettent, notamment en ce qui concerne sa sécurité et son intégrité territoriale de plus en plus menacées." M. Nebbou estime que le FFS n'est qu'un facilitateur de cette initiative qui se trouve encore en phase d'initiation et qui n'a fait l'objet d'aucun rejet frontal. Pour sa part, le sénateur, Moussa Tamadartaza, a indiqué que le FFS avait suggéré deux étapes pour la tenue de cette conférence. La première sera consacrée à des prises de parole pour que chacun exprime sa vision, mais une fois les divergences aplanies, une matrice sur le consensus sera élaborée avec toutes les parties concernées. Les responsables du FFS ont réaffirmé qu'ils poursuivront leurs rencontres avec la base et les citoyens pour expliquer leur démarche. Par ailleurs, trois députés du parti (Nacim Sadeg, Belkacem Benameur et Hamrouche Oudjdane) étaient, hier, à Oum El-Bouaghi où ils ont expliqué, lors d'une conférence tenue au siège de la fédération de wilaya, les objectifs d'un consensus national et l'importance de la conférence nationale que le parti compte organiser. Hamrouche Oudjdane est revenue, lors de son intervention, sur le lexique utilisé ces derniers temps à savoir "crise, pouvoir, Etat, changement". Selon elle, "il y a un blocage et pour en sortir, il faut une transition". "Cependant, précisera-t-elle, cela ne peut se faire sans un consensus national en présence du pouvoir". "Depuis 50 ans, le pouvoir en Algérie a tout fait pour exclure l'élite et marginaliser la société. Il n'y a pas eu de contre-pouvoir établi dans la société." Et d'ajouter : "La participation du pouvoir à cette conférence est importante." M. T./B. N.