Il y avait de l'électricité dans l'ai hier matin au complexe sportif des Castors, à la fin de la séance d'entraînement du Mouloudia d'Oran. Si cette séance de travail, du reste tout à fait banale, s'est déroulée dans d'excellentes conditions et dans une bonne ambiance, sa “fin” a été marquée par une “décision” qui risque à première vue, et si jamais elle venait à être mise à exécution, de provoquer une énième crise et de causer une véritable cassure au sein du groupe mouloudéen. Comme annoncé dans notre édition d'hier, cette journée de mardi 23 novembre marquait l'expiration du délai fixé par les joueurs à Mourad Méziane pour les régulariser, et le fait de constater l'absence du dernier nommé à la séance d'hier matin était largement suffisant pour “confirmer d'une manière officielle” les craintes des sociétaires du club de ne pas être régularisés comme convenu. Cinq d'entre eux, à savoir Amine Aït Zeggach, Redouane Benzerga, Sid-Ahmed Zerrouki, Samir Hamidi et Zoubir Ouasti, remarquant que leur président n'était pas “venu pour honorer ses engagements, comme prévu”, se sont alors rapidement concertés et ont décidé unanimement “de ne pas faire le déplacement à Alger pour y affronter le NAHD”. “Depuis le début de saison, on ne fait que patienter, à chaque fois il ne nous donne que des miettes pour aller ensuite crier sur tous les toits qu'il nous a régularisés, alors que c'est faux. Nous avons convenu ensemble de patienter encore jusqu'au 23 de ce mois pour être payés. Nous, nous avons rempli notre part du contrat, alors que lui, comme vous le constatez par vous-mêmes, il ne s'est même pas présenté au rendez-vous. Il est venu hier (NDLR : lundi), pour nous dire de patienter encore 20 jours, poussant l'insolence jusqu'à nous dire que celui ou ceux qui ne veulent pas jouer face au NAHD qu'ils lèvent la main ! Il veut jouer avec nos nerfs, alors que nous, nous avons décidé de ne pas jouer du tout !” devait d'ailleurs nous confier, à ce sujet, l'un des cinq “révoltés du MCO”. Décidés à ne pas faire machine arrière, Benzerga, Ouasti, Hamidi, Zerrouki et Aït Zeggach ont ensuite eu une discussion à huis clos avec le duo du staff technique, Sebbah et Medjadj. “L'entraîneur nous a demandé de ne pas mettre à exécution notre décision. Il nous a demandé de jouer cette rencontre face au NAHD puis faire ce qu'on voulait. Franchement, on n'en peut plus. On ne peut pas à chaque fois jouer et nous dire la prochaine fois on ne se déplacera pas, car à chaque fois, c'est nous les perdants. On honore nos engagements sans rien avoir en contrepartie !” ajoutera sur ce point “notre” joueur. Les cinq joueurs sus-mentionnés devaient, cela dit, se rencontrer hier en fin d'après-midi pour prendre une décision finale quant à leur participation ou non à ladite rencontre. Sid-Ahmed Zerrouki, du haut de ses 34 ans et de sa grande expérience en profitera, nous-a-t-on appris, pour “conseiller à ses coéquipiers de faire le déplacement à Alger et d'accorder à Méziane une semaine supplémentaire, ou encore jusqu'à la rencontre face au MCA”. Tout devait ainsi se décider hier soir et ce, même beaucoup d'indices laissent croire à une marche arrière des joueurs d'autant plus qu'ils ne sont que cinq, et que hormis Ouasti et Hamidi, et à un degré moindre Zerrouki, ils ne sont pas des titulaires indiscutables. Fin de saison pour Bendida ? Si, par ailleurs, le MCO pouvait compter dès le mois de janvier sur ses nouvelles recrues camerounaises, Fotso Binya et Augustin Gilles, qui sont revenues à Oran et qui ont repris, hier les entraînements avec le groupe, il risquerait de perdre jusqu'à la fin de saison Zoheir Bendida. Ce dernier, qui a passé lundi après-midi un examen médical au scanner, souffre non pas du nerf sciatique mais d'une hernie discale. Si une intervention chirurgicale venait à s'avérer comme l'unique remède, Bendida ne pourrait pas rejouer avant la saison prochaine. La rentrée au pays du professeur Khazandar la semaine prochaine devrait, en fait, clarifier les choses. A. K.