Malgré la controverse en Tunisie entre la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica) qui autorise la diffusion des sondages à la sortie des urnes le jour du vote et l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) qui voulait l'interdire, les médias tunisiens ne se sont pas privés, à l'occasion de l'élection présidentielle de dimanche dernier, de ce "sondage d'opinion" dont les répondants ne sont autres que les votants à peine sortis des bureaux de vote et dont l'objet principal est précisément le choix qu'ils viennent d'opérer dans le secret des isoloirs. Ce type de sondage permet d'évaluer avant la proclamation des résultats la performance des différents candidats dans le cas d'une élection. Les chiffres donnés reflètent, du reste, assez bien les résultats du scrutin. Aussi, un sondage "sortie des urnes" serait-il, en Algérie, une parade contre la fraude ? Réfléchissons-en !