La Libye est en proie à un regain de violence suite à l'extension à Tripoli après Benghazi, de l'opération, pour en déloger les milices islamistes, menée par le général Haftar appuyé par l'armée. Des raids aériens ayant visé ces derniers jours l'aéroport de Mitiga ont de nouveau soulevé les inquiétudes de la communauté internationale qui a appelé à une solution politique. Mardi, un nouveau raid aérien a visé l'aéroport de Mitiga, le seul en service à Tripoli, quelques heures seulement après une première attaque revendiquée par les forces loyales au général Haftar et au gouvernement reconnu par la communauté internationale. Selon une source à l'aéroport, le raid n'a pas causé de dégâts à l'infrastructure de l'aéroport, mais une maison à proximité a été complètement endommagée. Aucune victime n'a été signalée. Contrôlée par les milices de Fajr Libya, une coalition hétéroclite, la base militaire de Mitiga, dans l'est de la capitale, a été ouverte au trafic civil après que l'aéroport international ait été gravement endommagé par les combats entre milices l'été dernier. Seules les compagnies libyennes y opèrent. L'armée nationale libyenne a affiché sa détermination à reprendre Tripoli, tombée en août aux mains de Fajr Libya qui en a chassé les milices rivales de Zentan, appelant les populations à rester loin de cibles militaires qu'elle va attaquer au cours de l'opération de libération de la capitale. Samedi, l'armée libyenne a déclaré que l'opération visant à reprendre Tripoli avait déjà commencé. Elle a mené récemment plusieurs batailles pour reprendre le contrôle de villes et villages perdus. Au cours des deux dernières semaines, de violents combats ont eu lieu à Benghazi(Est), faisant au moins 356 morts. Face à la poursuite des violences en Libye, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit préoccupé par "la récente escalade de la violence en Libye, notamment après les frappes aériennes à Tripoli et à Benghazi et dans les montagnes de Nafousa dans l'ouest du pays", a indiqué son porte-parole dans un communiqué de presse. M. Ban a appelé toutes les parties prenantes à mettre fin à ces attaques et à prévenir toute nouvelle escalade, se disant convaincu que "la seule façon de résoudre la crise actuelle est le dialogue". Il a exprimé sa confiance en son représentant spécial, Bernardino Leon. Ce dernier avait appelé le chef du gouvernement reconnu par la communauté internationale, Abdallah al-Theni au dialogue avec ses rivaux. R. I./ Agences