Suite à une violente attaque cardiaque, le wali d'Annaba, Mohamed Mounib Sandid, a été transféré en urgence vers Paris, jeudi en début d'après-midi, à bord d'un avion médicalisé, affirment des sources aéroportuaires, qui ont ajouté que celui-ci était accompagné de son épouse. L'évacuation de Mohamed Mounib Sandid intervient après son admission, un jour auparavant, au service de cardiologie de l'EHS Ibn-Sina d'Annaba, où il avait été soumis à divers examens et à des soins intensifs, apprend-on, par ailleurs, auprès du corps médical de l'établissement cité. L'empressement mis dans cette prise en charge exceptionnelle et notamment le transfert de M. Sandid vers une structure hospitalière à l'étranger, n'ont pas manqué de susciter des interrogations au sein de la population. Le secret excessif entretenu autour de la maladie soudaine du wali n'a pas manqué de susciter les rumeurs les plus folles sur notamment les raisons qui sont à son origine, même si quelques-uns des responsables et des élus faisant partie de son entourage, qui ont accepté s'exprimer sous le couvert de l'anonymat, se veulent rassurants. Ceux-ci déclarent que le wali "a eu de simples douleurs au niveau de la cage thoracique, accompagnées de difficultés respiratoires", ils évitent, cependant, de répondre à la question de savoir si la crise qui l'a terrassé mercredi matin s'est répétée. Les habitants de la ville sont unanimes à souhaiter un prompt rétablissement à ce commis de l'Etat qui a commencé à rétablir les ponts sur le gouffre qui les séparaient de l'administration, dans cette wilaya. Un sentiment que partagent les élus locaux, lesquels reconnaissent à Mohamed Mounib Sandid le tempérament d'un homme sérieux et travailleur et d'un wali qui souhaite sortir sa circonscription de la léthargie dans laquelle elle végète, malgré ses innombrables potentialités. Certains confient que M. Sandid a été mis à rude épreuve par les appétits de la mafia locale, celle du foncier en particulier. Il est de notoriété publique dans cette région côtière que les spéculateurs de tout bord ont tellement les coudées franches qu'ils en ont bloqué tous les rouages, et ce, en corrompant et en soudoyant tout le monde. Seul face à son destin, le wali, qui en a pourtant vu d'autres, se sera-t-il ruiné la santé en essayant de contrecarrer leurs noirs desseins ? A A