L'entreprise Sonatrach a décidé de dégraisser ses effectifs en commençant par une partie du personnel exerçant au niveau de la division Data Control de Boumerdès. 27 travailleurs affectés pourtant à des tâches administratives (aides-comptables, archivistes, agents de saisie et pupitreurs) recrutés depuis plus de 6 ans au niveau de cette unité, qui relève de l'activité Amont d'Alger, ont été congédiés. Ces travailleurs, liés à l'entreprise par des CDD renouvelables, s'attendaient plutôt à une confirmation dans leur poste de travail au même titre que leurs “collègues assurant les mêmes activités, lesquels ont été permanisés”, disent-ils. Dans une lettre adressée au vice-président de la division Amont, ces agents, pour la plupart des pères de famille, demandent “leur réintégration compte tenu des tâches à caractère permanent qu'ils exercent et de leur ancienneté dans l'entreprise” ,“l'article 19 de la convention d'entreprise stipule que le CDD ne peut avoir pour objet de pourvoir durablement à un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise”, ajoutent-ils. Contacté par nos soins, un inspecteur du travail rejoint l'avis de ces travailleurs et confirme que les tâches exercées précitées sont de nature permanente. “L'article 12 de la loi 90/11 du 21.04.1990 est clair, de même que les articles 17 et 19 de la convention d'entreprise de Sonatrach”, conclut-il. Mais ces travailleurs préfèrent attendre une réponse de leur entreprise avant d'opter pour d'autres démarches, nous ont-ils précisé. En “s'attaquant” cette fois-ci au personnel de l'administration, Sonatrach vient de franchir un autre cap en matière de compression d'effectifs. Pour rappel, il y a quelques jours, plus de 300 agents de sécurité (ACT) exerçant au niveau du siège à Alger ont été transférés vers une filiale privée de Naftec sans que le partenaire social soit associé à cette décision. M. T.