Quatrième chapitre : Karim Résumé : Samira accepte qu'Ihssane prenne la photo de sa mère. Elle ne pose pas de questions sur la raison de leur présence. Peu de temps après, ils rentrent à la maison. Ihssane est heureuse de trouver sa mère. Sa présence met du baume à son cœur. Zina pleure avec elle. Elle regrette que par leur faute, sa fille ait le cœur en morceaux. Lynda appelle sur le portable de sa fille. Elle ne lui répond pas. Elle n'a aucune envie de lui parler... - Non, elle va bien, dit Krimo. Si je réponds, c'est parce qu'elle a oublié son portable ! Je lui dirais de vous appeler demain ! Bonne nuit ! Il raccroche et tend le portable à Zina. Celle-ci le remet dans le sac de sa fille. - Elle chuchotait. Elle ne voulait pas être entendue ! confie-t-il. La pauvre, elle semble ne pas se rendre compte qu'elle risque de gâcher son mariage ! - Elle l'aime ! C'est sa fille ! Sans cet accident, elle n'aurait jamais été séparée de son ami ! dit hadj Ahmed. Pourquoi ne lui as-tu rien dit ? - Ihssane m'a dit qu'elle avait un problème cardiaque ! Je préfère qu'elle apprenne la nouvelle par quelqu'un d'autre ! - Tu as bien fait ! - Si vous n'avez besoin de rien, je vais rentrer à la maison ! Dis à Ihssane que je passerai l'emmener au cimetière ! Ne la laissez pas partir seule ! - On t'attendra ! dit hadj Ahmed. Je viendrai avec vous... - Moi aussi, décide Zina. Je passe la nuit ici ! Ma fille a besoin de moi... Le matin, très tôt, ils se rendent au cimetière et retrouvent Kader, sa femme et quelques voisins, près de la tombe de Karim. Ils récitent des versets pendant un moment avant se retirer. Samira s'attarde pour discuter avec Zina et Ihssane. - Courage ma sœur ! - Il ne nous reste rien de lui, juste des souvenirs ! raconte Samira. Hier soir, je suis tombée sur un cahier où il écrivait ses rêves ! Plutôt des cauchemars, rectifie-t-elle. Il écrivait que deux véhicules poursuivaient le taxi dans lequel ils étaient. Ils le forçaient à quitter la route. Je pense qu'il s'agit de l'accident qu'il revivait dans ses cauchemars ! - Vous croyez ? demande Ihssane en écarquillant les yeux. Deux véhicules ? - Il a écrit que le chauffeur a tout fait pour les éviter, mais que sur cette route, c'était impossible de s'en sortir ! Ils l'avaient forcé à sortir de la route ! - C'était délibéré ! Des ivrognes ou des jeunes farceurs..., émet Zina alors qu'Ihssane devient blanche. Ça arrive souvent... - Je ne crois pas maman Zina ! dit Ihssane. En voyant qu'ils avaient provoqué un accident, ils seraient revenus les sauver ! - Qui sait s'ils ne les ont pas aidés ? S'ils n'ont pas appelé la gendarmerie... Ihssane ignore pourquoi, mais elle est persuadée que ce n'était pas des farceurs et que leur acte était prémédité... (À suivre) A. K.