La mission de l'ONU en Libye (UNSMIL) a appelé hier à la tenue, le 9 décembre, d'une nouvelle réunion de dialogue entre les protagonistes de la crise libyenne, pour mettre fin aux violences dans ce pays livré à l'anarchie. "Après consultation avec les parties libyennes, l'Unsmil appelle à un nouveau round de dialogue politique le 9 décembre", a indiqué l'Unsmil dans un communiqué, sans donner préciser le lieu de la réunion ni les participants. "Une annonce détaillée sera faite dans les prochains jours", a-t-on ajouté de même source. Une première réunion avait eu lieu fin septembre entre des membres rivaux du Parlement élu en juin dernier et reconnu par la communauté internationale, mais n'a pas donné de résultats. Le chef de l'Unsmil Bernardino Leon a multiplié depuis quelques semaines les contacts avec les dirigeants du gouvernement d'Abdallah al-Theni et du Parlement, qui siègent à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli. Ce Parlement a été toutefois invalidé par la Cour suprême libyenne le 6 novembre, une décision qui a mis dans l'embarras la communauté internationale. Depuis, le Congrès général national (CGN), l'ancien Parlement dominé par les islamistes a repris service sous l'impulsion de la milice islamiste Fajr Libya qui avait déjà installé un gouvernement parallèle à Tripoli. M. Leon a rencontré aussi pour la première fois en novembre le président du CGN, Nouri Abou Sahmein. Des forces loyales au général Khalifa Haftar et aux autorités reconnues par la communauté internationale mènent actuellement des offensives à l'ouest de Tripoli ainsi qu'à Benghazi, dans l'Est libyen, pour tenter de reconquérir les deux plus grandes villes du pays. Selon l'Unsmil, "il existe un consensus entre les différents acteurs libyens sur la tenue d'un dialogue global, la remise du processus de transition politique sur les rails et l'allègement des souffrances de la population civile". Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte de huit mois, les autorités de transition n'ont pas réussi à former une armée et à asseoir leur autorité sur un nombre de milices qui font la loi dans le pays. R. I./Agences