C'est aujourd'hui, jeudi, que doit se tenir le rassemblement national du Mouvement des gardes communaux libres (MGCL) dans la maison de l'Aârch de la commune de Saharidj. Selon Aliouet Lahlou, le coordinateur de ce mouvement, le choix de la commune de Saharidj est toute une symbolique car c'est dans cette localité qu'a été créé, en 1994, le premier détachement de la garde communale à l'échelle national et que la région a payé un lourd tribut dans la lutte antiterroriste. "Nous avons décidé de nous réunir à Saharidj pour rendre un vibrant hommage aux centaines de gardes communaux tombés au champ d'honneur durant la décennie noire et c'est aussi l'occasion de prouver aux autorités que nous n'avons pas oublié le sacrifice de ces hommes pour la sauvegarde de l'Algérie", déclarera Lahlou Aliouet. Par ailleurs, le coordinateur du MGC insiste sur la nécessité de mettre en œuvre leur plateforme du congrès d'Ifri-Ouzellaguen adopté le 1er novembre dernier. "Nous réitérons notre engagement envers nos collègues qui se sont sacrifiés en exigeant un statut particulier pour les gardes communaux, de même que nous interpellons les plus hautes instances de l'Etat pour nous réhabiliter dans nos droits bafoués depuis de longues années." La dernière action de rue en date du Mouvement des gardes communaux libres remonte au 26 novembre dernier alors qu'ils tentaient d'organiser un rassemblement à Alger. Un regroupement qui a d'ailleurs rapidement été dispersé par les forces de l'ordre. "La rencontre d'aujourd'hui nous permettra de faire le point sur la situation et de dégager des perspectives pour faire aboutir nos revendications légitimes", ajoute Lahlou Aliouat qui s'interroge sur le sort des veuves et des enfants des gardes communaux morts en martyrs. "Nous avons 4 686 martyrs, leur veuve, leurs enfants, leurs parents sont dans le dénuement total, sans compter plus de 50 000 éléments qui ont contracté des maladies chroniques et la plupart vivent avec des séquelles psychologiques indélébiles. La minable pension octroyée par l'Etat ne suffit même pas à subvenir à leurs besoins en soin, même avec l'augmentation de 200 à 400 DA qui leur a été cédée suite au dialogue à blanc mené par Hakim Chouaib." Notre interlocuteur affirme, par ailleurs, qu'il est impératif d'élaborer un nouveau plan d'action avec cette plateforme de revendications qui inclut toutes les victimes de la décennie noire qui ont contribué à la lutte contre l'intégrisme. "Nous en avons marre de cette politique de bricolage et de fuite en avant du gouvernement !" H B