Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le mouvement des gardes communaux libres tire sur le ministère de l'Intérieur Deux rassemblements régionaux et une marche nationale prévus pour les 10 et 12 septembre
Le Mouvement des gardes communaux libres (MGCL) accuse le département de Tayeb Belaïz d'avoir initié un dialogue préfabriqué avec des gens non représentatifs. Les gardes communaux renouent avec les actions de rue. En fait, après trois années de bataille, marquées par plusieurs mouvements de protestation, les gardes communaux semblent toujours déterminés à faire valoir leurs droits. Deux rassemblements de tous les éléments de ce corps dissous sont programmés pour le 10 septembre devant les sièges des wilayas de Bouira et d'El Bayadh. C'est ce que nous a annoncé hier dans une conversation téléphonique le président du MGCL, Aliouat Lahlou, en précisant que ces deux actions se veulent aussi un moyen de rassembler tous les gardes communaux autour d'un seul objectif, celui de faire valoir leurs droits légitimes. «Toutes les coordinations des wilayas du Centre et de l'Ouest, y compris le Sud seront présentes et ont déjà confirmé leur participation à ce mouvement, et ce, pour exiger à nouveau des pouvoirs publics de réétudier le dossier de la garde communale», dira-t-il. La gestion de ce dossier confiée au ministère de l'Intérieur depuis trois ans est également contestée par ce mouvement qui, pour rappel, s'est démarqué de la Coordination nationale de la garde communale. Pour le leader de ce mouvement, il est temps que les hautes instances du pays, à leur tête le Premier ministre et le chef de l'Etat, réagissent en procédant «de nouveau à l'étude de la gestion de notre dossier». «Le ministère de l'Intérieur est partie prenante. Ils ont mené un dialogue à blanc avec des gens non représentatifs. Il y a l'absence de véritables statistiques sur l'effectif de la garde communale», dénonce notre interlocuteur. Et pour se faire entendre, les gardes communaux ont programmé une marche à partir de Bouira vers la capitale. «C'est le seul et unique moyen pour se faire entendre et faire valoir nos droits. Nous n'avons pas d'autre alternative», dira M. Lahlou. Depuis presque trois ans, les gardes communaux ne cessent de revendiquer une prise en charge sérieuse de leur plateforme de revendications remise au ministre de l'Intérieur. «C'est aberrant ! 65 000 éléments n'ont pas bénéficié à ce jour des indemnités décidées par le gouvernement. Pis encore, assène M. Aliouat, environ 10 000 gardes communaux ayant signé des contrats avec l'armée ne bénéficient pas au même titre que les militaires des avantages régissant le statut militaire. Le MDN refuse de les prendre en charge.» Interrogé sur le recours à des actions de rue, alors que côté gouvernement, on annonce la satisfaction de toutes les revendications, notre source motive l'initiative de son mouvement par le fait que les pouvoirs publics, à leur tête le ministère de l'Intérieur, n'ont pas la volonté politique de régler ce conflit une bonne fois pour toutes. «La preuve et qu'ils ont initié un dialogue préfabriqué et à blanc», justifie-t-il. Outre les revendications socioprofessionnelles, les gardes communaux dont le nombre des victimes de terrorisme s'élève, selon toujours notre source, à 35 000, réclament un observatoire national pour la protection de la mémoire et les droits des gardes communaux qui se sont sacrifiés pour le pays dans le cadre de la lutte antiterroriste. «Des centaines d'éléments ont été licenciés abusivement, d'autres exploités par les unités de l'armée, nous exigeons l'intervention en personne du chef de l'Etat pour nous rétablir dans tous nos droits», dira-t-il. Dans la même plateforme le mouvement des gardes communaux libres exige également la revalorisation du salaire des retraités à plus de 40 000 DA et l'accès aux soins dans les structures de santé militaire.