Le ministre des Travaux publics, M. Kadi, a révélé que l'Algérie a payé à Cojaal 65% de la valeur du montant des contrats. Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a révélé, jeudi dernier au Conseil de la nation, que le gouvernement japonais a, officiellement, demandé à l'Algérie d'accorder au Consortium japonais pour l'autoroute algérienne (Cojaal) un délai pour trouver une issue au litige qui l'oppose à l'Agence nationale des autoroutes (ANA) concernant la réalisation du deuxième tronçon de l'autoroute Est-Ouest. Répondant à une question orale liée au recours de Cojaal à l'arbitrage international pour résoudre le litige l'opposant à l'ANA au sujet de la réalisation du deuxième tronçon de l'autoroute Est-Ouest, le ministre a déclaré que "l'ambassadeur japonais à Alger a demandé aux autorités algériennes d'accorder un délai à Cojaal pour tenter de trouver une issue au litige (...). Les négociations qui s'effectuaient auparavant entre le maître d'ouvrage et le maître d'œuvre sont désormais menées entre les deux Etats". Il faut savoir que ce recours intervient après que le gouvernement algérien eut résilié le contrat avec Cojaal à la suite d'une mise en demeure adressée par l'ANA au Consortium japonais, en juin dernier, le sommant de poursuivre les travaux du marché n°3 dans un délai de 8 jours. Cette mise en demeure concernait le retard accusé dans la réalisation du deuxième tronçon de l'autoroute Est-Ouest d'une longueur de 399 km reliant trois wilayas de l'est du pays, à savoir Constantine-Annaba-El-Tarf. M. Kadi avait récemment précisé que ce retard s'expliquait par "les réserves émises par la partie algérienne sur la qualité des travaux réalisés sur certains tronçons comme ce fut le cas à Constantine". Et en attendant l'expiration de ce délai, le ministre avait également rappelé que "l'Algérie avait mobilisé tous les moyens pour la réalisation d'une rocade à la suite de l'effondrement du tunnel de Constantine dont la réalisation a été confiée à la partie japonaise (...). La réalisation de cette rocade coûtera un montant supplémentaire de 5 milliards de dinars (...). Le projet de réalisation du tunnel de Constantine, objet de litige avec Cojaal, ne sera pas pour autant abandonné et les fonds existent pour la réalisation de la rocade, et des instructions ont été données au maître d'œuvre pour accélérer les travaux et remettre le projet avant mars 2015". Mieux, M. Kadi a révélé que l'Algérie a payé à Cojaal 65% de la valeur du montant des contrats. Il précisera que 9% du projet n'ont pas été réalisés en raison des problèmes soulevés. Et au ministre de conclure : "L'Algérie ne peut pas payer une entreprise absente ayant arrêté ses travaux de manière définitive et qui n'a même pas daigné négocier pour tenter de trouver une issue." Reste à savoir quelle suite sera donnée à la sollicitation du gouvernement japonais. F. B.