Dans un communiqué rendu public hier après-midi, le Mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL) a condamné énergiquement "les provocations dont ont été victimes les gardes communaux", hier matin à la gare routière d'Alger-Caroubier. Selon Aliouat Lahlou, joint par téléphone, une vingtaine d'éléments ont été interpellés, hier matin vers 8h30, alors qu'ils se dirigeaient vers le siège de la Ligue des droits de l'Homme pour y tenir un rassemblement. "Nous avons été embarqués vers 8h30 et ce n'est que vers 14h que nous avons été relâchés. On nous a rendu nos papiers à l'intérieur des bus. Les policiers nous ont clairement dit qu'ils avaient reçu des instructions pour nous empêcher de rejoindre Alger. Cela est du mépris !" Même constat auprès de Djamel Tahanout, délégué des gardes communaux de Béjaïa, qui déplore l'attitude des autorités : "Nous sommes venus pacifiquement ici à Alger pour commémorer la Journée internationale des droits de l'Homme et nous avons été parqués à l'intérieur de la gare routière... On nous considère comme un danger pour la République alors que les architectes de la criminalité ont été autorisés à organiser leur université d'été dans les maquis de Jijel, c'est une honte !" Aliouat Lahlou, coordinateur de ce mouvement, considère cela comme "une grave dérive". D'après lui, 500 gardes communaux sont venus de 36 wilayas pour prendre part à ce sit-in national pacifique. Lahlou Aliouat nous affirme, par ailleurs, qu'un rassemblement national des gardes communaux est d'ores et déjà programmé pour le 17 décembre prochain à Alger. H. B.