La NDT (la non-descente testiculaire) est un facteur de risque d'un cancer entre 20 et 40 ans et représente une incidence de 8 à 9 pour 1 000 chez les enfants, dont l'âge varie entre 2 et 12 ans. L'auditorium Mouloud-Kacem Naït Belkacem de l'université Ferhat-Abbès de Sétif a abrité, jeudi, le 32e Congrès national de chirurgie pédiatrique, organisé par la Société algérienne de chirurgie pédiatrique. Selon le président du congrès, Pr Soualili Zineddine, le comité scientifique composé d'une vingtaine de professeurs en médecine et chirurgie infantile ont retenu deux thèmes qualifiés d'importants car ils occupent une bonne partie de l'activité des services de chirurgie pédiatrique à travers les hôpitaux du pays, à savoir la non-descente testiculaire. Notre interlocuteur a indiqué, en effet, que la pathologie qui touche une famille sur 5 en Algérie et qui doit être prise dès les premiers mois après la naissance, voire entre 6 et 12 mois, nécessite l'intervention dans le cadre d'une équipe pluridisciplinaire formée d'un chirurgien-pédiatre, un généticien, un pédiatre, un radiologue et un biochimiste. "C'est un acte de micro-chirurgie très important. Il ne faut pas le banaliser, car en cas de non- prise en charge sérieuse, il y a un grand risque de cancer et de stérilité. La décision d'opérer aussi doit être prise collégialement", a tenu à préciser Pr Soualili. Et d'ajouter : "La NDT est un facteur de risque d'un cancer entre 20 et 40 ans, et représente une incidence de 8 à 9 pour 1 000 chez les enfants, dont l'âge varie entre 2 et 12 ans". Il est à souligner aussi que cette pathologie est présente chez 26,5% des prématurés et 2,6% parmi la population scolarisée. Par ailleurs, les spécialistes ont indiqué que la non-descente testiculaire (NDT) est une maladie qui revient en force depuis quelques années. Plusieurs facteurs, dont le mode de vie, ont participé à l'apparition de cette pathologie. "Il y a une vingtaine d'années on opérait deux à trois malades par mois et par service. Actuellement, on a des listes d'attente", dira le Pr Soualili. Il est à noter que le programme concocté par le comité scientifique a été axé sur l'anatomie et l'embryogénèse, le rôle du nerf génito-fémoral, les aspects génétiques des NDT, la biochimie des testicules ainsi que des cas cliniques et imageries des NDT, la chirurgie de la non-descente testiculaires chez l'enfant et autres thèmes liés au traitement de cette maladie. F. S