L'agence annonce le lancement de près de 170 000 logements au titre du programme AADL 1. Sur certains sites, on est à un taux d'avancement des travaux assez appréciable. Les choses commencent à se concrétiser. Les chantiers de près de 170 000 logements ont été lancés au titre du programme AADL 1 à travers tout le territoire national, a indiqué la direction de l'agence. Le nombre de souscripteurs éligibles de 2001 et 2002 est de 167 000 dont près de 40 000 dans la capitale. La demande se concentre à Alger, Oran, Annaba, Chlef et Constantine. Les travaux dans la capitale ont avancé sur certains sites. On peut citer les 3 000 logements à Djenane Sfari (Birkhadem), les 7 500 logements à Ouled Fayet où le taux d'avancement est estimé à 30-35%. Pour les 1 500 logements de Zaâtria à Sidi-Abdallah, le taux d'avancement atteint 40%, indique une source sûre. À ce rythme, les premiers logements au profit des postulants 2001-2002 seront livrés fin 2015. D'autres le seront, sans doute, le 1er semestre 2016, à l'exemple du chantier de 10 000 logements de Sidi-Abdallah où les travaux de terrassement viennent juste de commencer. Sur le site de Réghaïa de 5 000 logements, les travaux viennent également juste de démarrer. Au total sur huit sites à Alger, les travaux pour un total de 20 000 logements ont démarré. À noter que les pouvoirs publics ont prévu la construction de 230 000 logements au titre du programme AADL 1. Ils ont retenu, dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, la réalisation de 400 000 autres logements pour les bénéficiaires du programme AADL 2. Selon une source sûre à l'AADL, les travaux ne sont pas encore lancés. Ils sont 400 000 souscripteurs éligibles à ce programme. Le gouvernement table, là, sur l'industrialisation du bâtiment pour accélérer l'achèvement des travaux. En ce sens, on fait appel à des sociétés étrangères pour monter des usines de préfabrication de logements de 5 000 unités/an. Le ministère de l'Habitat enregistre 35 entreprises qui s'engagent à constituer cet outil de production. En supposant qu'elles soient prêtes en 2015, il faudra attendre 2017-2018 pour que les premiers logements soient livrés, au titre du programme AADL 2. Quant au lancement du programme AADL 3, on en est à une promesse du ministère de l'Habitat d'engager l'enregistrement des nouvelles demandes. On peut retenir que l'offre de logements est abondante dans cette formule, contrairement à l'ancien programme de 55 000 logements où il a fallu plus de dix ans pour l'achever complètement. Le cri des souscripteurs âgés de plus de 66 ans Bémol, on enregistre maintes inquiétudes d'une masse de souscripteurs. Les postulants s'inquiètent, en effet, sur le choix du site, les modalités de versement des tranches. Concernant le premier point, l'affectation s'effectuera selon l'ordre chronologique, indique l'AADL. Après avoir versé la première tranche de 10% du prix de logement, soit 21 millions de centimes pour un F3, 27 millions de centimes pour un F4, le bénéficiaire versera la seconde tranche cette fois de 5% une fois la remise des clefs, une autre tranche de 5% une année après la remise des clefs et une autre encore de 5% un an plus tard. Le restant correspondra aux loyers à verser mensuellement pendant une période de 20 ans par exemple jusqu'au paiement total du logement. Du reste, nombre de souscripteurs à Alger craignent l'affectation dans les wilayas limitrophes : Boumerdès, Tipasa, Blida. Pour l'AADL 2, beaucoup attendent l'ordre de versement de la première tranche et se demandent si la promesse de l'agence d'y répondre avant fin décembre 2014 sera tenue. L'autre grande inquiétude concerne les souscripteurs de 2001-2002 qui atteignent plus de 66 ans d'âge aujourd'hui et qui, à la réception du logement, auront 68-69 ans. Ils sont nombreux, environ 30% des souscripteurs éligibles à Alger. Ils craignent que l'AADL exécute sa menace : leur faire payer cash le logement une fois la remise des clefs, arguant que la limite d'âge pour l'AADL est de 70 ans. En un an ou deux ans de paiement de location, ils auront atteint la limite d'âge, contre 10 à 20 ans pour les autres souscripteurs. Ces souscripteurs demandent un étalement sur le temps des paiements au titre de la location. Ils refusent de payer cash le logement AADL. "Nous avions un peu plus de 50 ans quand nous avons déposé le dossier en 2001 ou 2002. Nous avons attendu 13 à 14 ans sans bénéficier de logements alors qu'on a attribué des logements AADL à des postulants de 22-23 ans et à beaucoup de souscripteurs n'étant guère dans le besoin. Au lieu de réparer rapidement l'injustice, on tente de nous pénaliser à cause de cette limite d'âge", c'est ainsi que se résume le cri de ces postulants. K. R.