Cinq membres du principal groupe terroriste égyptien, Ansar Beit al-Maqdess, qui a prêté allégeance à l'organisation Etat Islamique (EI), ont été tués, dimanche, lors d'accrochages avec la police, a annoncé le ministère de l'Intérieur égyptien. "Les cinq djihadistes, dont trois ont été identifiés, ont ouvert le feu sur les forces de sécurité qui ont fait une descente, dimanche, à l'aube, dans une ferme où ils se cachaient dans le gouvernorat de Charquia (Delta du Nil, au nord-est du Caire)", affirme le ministère dans un communiqué. "Un échange de tirs a ensuite eu lieu, provoquant la mort des cinq membres de la cellule terroriste alors qu'un officier de la police a été blessé", ajoute le texte. Le ministère a expliqué que les forces de sécurité ont effectué ce raid après avoir obtenu des informations selon lesquelles des membres du groupe Ansar Beit al-Maqdess se cachaient dans une ferme à Charquia où ils préparaient des voitures piégées et des engins explosifs afin de les utiliser dans des attentats. La police a fait exploser par télécommande une voiture piégée qui a été trouvée dans cette ferme, précise le ministère de l'Intérieur, affirmant que des ceintures explosives, des armes et des munitions y ont également été saisies. Selon le communiqué, trois des cinq membres de la cellule tués ont été identifiés comme étant Abdel Fattah Ayed Marzouk Salmane, Hamdine Salmane Saâd et Moaz Ibrahim Abdel Rahmane. Ce dernier est le fils d'un dirigeant d'Ansar Beit al-Maqdess actuellement en détention, Ibrahim Abdel Rahmane. Ansar Beït al-Maqdess avait revendiqué en novembre un attentat suicide qui avait tué 30 soldats dans le Sinaï fin octobre, l'attaque la plus meurtrière contre l'armée depuis la destitution du président Mohamed Morsi, en juillet 2013. Le groupe, dont le nom signifie "Les partisans de Jérusalem" en arabe, a récemment prêté allégeance à l'organisation Etat islamique (EI), qui sévit en Irak et en Syrie. Il a revendiqué la plupart des attentats spectaculaires commis contre les forces de l'ordre égyptiennes depuis l'éviction de M. Morsi. Il dit agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste et qui a fait plus de 1.400 morts, dans leur immense majorité des manifestants. R.I/Agences