Les avaloirs ont fait preuve d'inaptitude pour ingurgiter l'abondance des eaux pluviales et tout ce qu'elles charriaient comme déchets. Aujourd'hui qu'Alger resplendit de soleil, n'est-ce pas l'opportunité propice, sinon rêvée qui s'offre à l'établissement Asrout pour s'astreindre aux travaux d'intersaison qu'il se devait d'opérer durant l'été ? Alors, et pour y reproduire fidèlement l'hideuse atmosphère d'une ville qui s'en va à vau-l'eau, Alger s'est une fois de plus envasée à cause de l'incurie d'un beylik défaillant. Ce même beylik, qui est toutefois garant du confort de l'usager, a fait preuve de l'acte délictueux de ne pas s'être pris à temps pour nettoyer, récurer et dégraisser les avaloirs de Bled Sidi-Abderrahmane. Pour se convaincre de l'insuffisance en matière de maintenance du réseau de collecteurs d'eau pluviale d'Alger, un tour circuit s'est imposé à nous en cette matinée pluvieuse, entre autres au quartier Hay El-Badr à Kouba, où une coulée de boue a jonché le parvis situé en contrebas de l'ancienne Appreval. Pendant ce temps, et à la disgracieuse cité Aïn Naâdja s'est formé çà et là, et en un... éclair de tonnerre, une multitude de... "mares aux canards" vaseuses. Bien entendu, c'est tout ça qui a contribué à bloquer le trafic, particulièrement sur le boulevard Mohamed-Boudiaf où une file interminable d'automobilistes s'était prise dans les rets d'une chaussée inondée. Quant à Bachdjarah, l'image d'un local technique noyée sous les eaux à côté de la cité des 488-Logements illustre si bien l'incurie qui entoure la gestion de la ville d'Alger (voir notre édition du 21 décembre). Pendant ce temps et à un jet d'eau de Aïn Naâdja, les pluies diluviennes a paralysé de haut en bas la circulation routière au quartier de Zonka, situé dans l'avoisinante commune de Birkhadem. Ici comme ailleurs, les avaloirs ont fait preuve d'inaptitude à ingurgiter l'abondance des eaux pluviales et tout ce qu'elles charriaient de déchets. Résultat d'une mollesse évidente, un énorme étang boueux a gêné le trafic près des arrêts de bus de la cité Sorecal qui est à la limite du lieudit Esafsafa. Et le soir à la radio, nos amis de la Protection civile de la wilaya d'Alger ont corroboré la thèse d'avaloirs obstrués. D'ailleurs, il y en a eu des interventions à Bourouba (ex-La Montagne), à Kouba, au Gué de Constantine et à Belouizdad (ex-Belcourt). Pis, l'est d'Alger détient la palme d'avaloirs bouchés qui ont été à l'origine des dégâts. Donc et de ce qui précède, voilà qui renforce, si besoin est, qu'il y a eu bel et bien de l'inconstance dans la conduite des travaux d'intersaison. Pour ce qu'est du centre-ville, la vitrine tournante d'Alger n'était pas en reste, par exemple à l'ancienne rue Burdeau où un monticule de détritus freinait la fluidité des eaux pluviales. De la sorte et au-delà des inconforts causés aux contribuables et à la cité en général par l'inertie d'un beylik, faisons le vœu que de tels désagréments serviront de leçon dans l'apprentissage de l'abécédaire de gestion d'une capitale qui souffre à chaque ondée d'un déficit criant dans le curage de ses avaloirs. Un bémol toutefois, nos efforts d'obtenir une lecture d'une radioscopie technique du réseau d'assainissement d'Alger se sont heurtés à une fin de non-recevoir. Mais peut-être bien qu'on reviendra sur le sujet à la prochaine ondée. L. N.