Des islamistes shebab ont attaqué jeudi à Mogadiscio le quartier-général de la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), parvenant à s'introduire dans l'enceinte ultra-sécurisée où ils ont tué trois soldats africains et un civil, selon l'Amisom. Plusieurs fortes explosions et des tirs intenses ont été entendus durant plusieurs heures dans l'après-midi à l'intérieur de la base d'Halane, située à l'extrémité ouest de l'aéroport de Mogadiscio et qui abrite le QG de l'Amisom. La Force africaine a affirmé jeudi soir dans un communiqué avoir repris le contrôle du "camp de base où s'étaient introduits des éléments shebab", dont cinq ont été tués et trois faits prisonniers. "Les terroristes, certains vêtus d'uniformes de l'Armée nationale somalienne (SNA) se sont introduits dans le camp de base vers l'heure du déjeuner et tenté d'accéder à des infrastructures essentielles", a expliqué l'Amisom. "Au cours des combats, trois soldats de l'Amisom et un contractuel civil ont malheureusement perdu la vie", a poursuivi la Force africaine, dont un précédent bilan faisait état de trois soldats et un civil blessés. L'Amisom a par ailleurs assuré que "tous les employés de l'UA et de l'ONU de la base sont saufs et en sécurité". Elle n'a précisé ni les fonctions occupées par le civil tué, ni la nationalité des quatre victimes, mais la base attaquée est gérée et protégée par un contingent ougandais de l'Amisom. Les shebab avaient revendiqué l'attaque dès les premiers tirs, contre cette base de l'Amisom, qui est déployée depuis 2007 en Somalie pour combattre les shebab, et qui compte aujourd'hui plus de 22 000 hommes. Les islamistes shebab restent selon les observateurs la principale menace pour la paix en Somalie, mais, pour le présentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Nicholas Kay, "les terroristes n'empêcheraient pas la Somalie de se relever". R. I. / Agences