La soirée inaugurale de la cinquième édition du Festival international Abalessa-Tin Hinan pour les arts de l'Ahaggar (FIATAA) de Tamanrasset, a été marquée par la prestation de quatre jeunes formations qui pratiquent le genre Assouf. La grande scène artistique du campement du Festival international Abalessa-Tin Hinan pour les arts de l'Ahaggar (FIATAA) à Tidessi a vu défiler, hier soir, quatre formations musicales qui pratiquent l'Assouf (blues du désert), un genre musical très prisé dans la région, qui traduit par ses textes en Tamasheq l'histoire et la réalité sociale ou encore le mode de vie des jeunes. Après un concert de la troupe Issuder d'In Guezzam, la formation Aguenar s'est réellement distinguée lors de sa prestation, séduisant ainsi un public qui affluait au fur et à mesure que la soirée avançait. Aguenar a montré toute l'étendue de son talent, par la maîtrise de ses musiciens et par la qualité de ses textes qui ont trait à la politique et à la société, qui chantent l'Algérie également ou encore la reine Tin Hinan. Aguenar cèdera la scène à Imazourag, qui a introduit Tazemaret, une flûte traditionnelle targuie, de sorte à faire rencontrer différentes pratiques musicales. La prestation d'Issekta clôturera cette première soirée. Auparavant au niveau du site de Tidessi, et peu après le coup d'envoi officiel de la manifestation à la maison de la culture de Tamanrasset, une cérémonie Tindé a été organisée, présentant des femmes jouant sur cet instrument de percussion (qui donne son intitulé au genre musical) et déclamant de la poésie, et des hommes paradant en dromadaires. Se poursuivant jusqu'au 4 janvier 2015, le FIATAA propose une belle programmation artistique. Outre les prestations des artistes et groupes algériens, des musiciens internationaux de renommée se produiront sur la grande scène du festival, notamment Bassekou Kouyaté & N'goni Bâ et Badi Lalla (ce soir), Maamar Kassey, Toumast ou encore Sana Bob. La soirée du 1er janvier sera dédiée à Othmane Baly (disparu en 2005) avec une série de concerts, entre autres de son fils Nabil Baly et de l'artiste Choughli de Djanet. A cette riche proposition musicale s'ajoute des ateliers d'animation artistique, un espace Conte, un espace Musique et Danses africaines, des expositions d'artisanat traditionnel (cuir, vannerie, bijoux) et de photographies («Revisiter les précédentes éditons du FIATAA», «Hommage au photographe et artiste Fayçal Mohamed Abdelazziz», «Techniques et produits en cuir»). En plus de Tidessi, le FIATAA déclinera une partie de sa programmation musicale à Abalessa et à In Salah. De notre envoyée spéciale à Tamanrasset : Sara Kharfi