Engagé à la fin 2013, soit dans une conjoncture où le prix du baril du pétrole caracolait à presque 100 dollars américains, le projet de "Constantine, capitale de la culture arabe", ne semble nullement souffrir du fléchissement de la bourse énergétique. Au Conseil des ministres du 30 décembre dernier au moment où l'on débattait des restrictions budgétaires, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, instruit le gouvernement de parachever le programme de cette manifestation et même de l'accompagner "d'activités en relation avec la glorieuse Révolution de Novembre pour faire connaître aux visiteurs étrangers les sacrifices de notre peuple et pour mettre en valeur aussi la solidarité arabe avec notre lutte de Libération nationale qui avait été célébrée et soutenue par de nombreuses réalisations culturelles dans les pays arabes". Il a aussi demandé que ces activités culturelles soient présentées dans d'autres villes du pays. Au-delà de l'incongruité de la proposition dès lors que les faits de guerre, qu'elle soit celle de Libération nationale ou des croisades, n'ont pas de liens directs avec la culture arabe, il semble inconvenant d'insister sur une manifestation qui a déjà consommé un lourd budget sans assurance qu'elle aura réellement des retombées positives sur la ville du Vieux rocher. De surcroît commander des activités supplémentaires qui exigeront inévitablement une rallonge budgétaire. S. H.